La deuxième édition du concept Focus Cameroun a été dense en activités et en découvertes pour les artistes Camerounais. De retour de Paris, ils racontent…
Il y a eu une première édition en 2022. La culture camerounaise s’était bien vendue en France. 2023 a eu droit à quelques amendements. Moins d’artistes, peu de médias camerounais. Mais le Théâtre de la Ville Espace Cardin, Sur la Route des Chefferies, l’Institut français du Cameroun, Nathalie Garçon et la Halle Tropisme ont veillé à présenter une affiche des plus alléchantes pour l’acte 2 de Focus Cameroun.
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Du 7 au 14 juillet à Paris, Adango, AfroKrema, Armand Biyag, Ruben Binam et The Orchestra, Kouam Tawa, Gaelle Edou, Stéphane Alima, Sandrine Nnanga, Souleman Fashion, Sa Majesté David Simeu du village Bapa, Sa Majesté Ness Essombey de Sodiko…ont fait valoir les mérites culturels et artistiques camerounais à Paris et à Montpellier. L’expérience a été mémorable pour le musicien et Directeur du Centre Culturel Ubuntu, Ruben Binam. « J’ai été convié à ce rendez-vous en tant que musicien-Chef d’orchestre. Ce qui m’a particulièrement intéressé dans cette expérience Focus Cameroun 2, c’est déjà de voir des talents du Cameroun partir sur une plateforme tout à fait différente pour défendre leur savoir-faire. Cela s’est produit aussi bien dans le domaine de la mode que des arts graphiques, de la coiffure, de la danse, de la musique, de l’art oratoire et de la poésie. Le Cameroun a été à l’honneur pendant deux semaines », nous confie Ruben Binam.
« Il y a eu des représentations au Théâtre de la Ville Espace Cardin, ensuite nous avons été à la Galerie Vivienne, un endroit assez inattendu où les artistes, notamment les stylistes ont pu se mettre en valeur ; les musiciens aussi, dans une formule acoustique. Puis nous sommes descendus à la Halle Tropisme à Montpellier où nous avons finalisé notre parcours à travers deux journées, les 13 et 14 juillet. Le spectacle final a permis de communier les deux communautés (camerounaise et française) », dixit le directeur du Centre Culturel Ubuntu.
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Ruben Binam se réjouit des retombées d’une pareille expérience sur les jeunes. « Ce qui est intéressant c’est que nous avons eu pour la plupart des artistes très jeunes qui sont partis du Cameroun avec leur savoir-faire et qui sont revenus au Cameroun, auréolés d’une expérience supplémentaire. Ce n’est jamais banal de faire vivre ce genre d’expérience à de jeunes artistes, parce qu’ils sont la perspective, le fer de lance de la culture du pays. »
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La chanteuse Sandrine Nnanga est en pole position de ce fer de lance de la culture du pays de Sally Nyolo. Avec une douce voix empreinte d’émotion, l’artiste nous avoue avoir vécu « une très belle aventure. Je dis merci à l’Institut français du Cameroun. C’était vraiment une très belle aventure qui m’a permis d’accroître mon carnet d’adresse chez mes propres frères (Camerounais, Ndlr) parce que sur ma deuxième prestation, j’étais habillée par Donald Chindjou, que je découvrais à l’instant. J’ai découvert aussi des coiffeurs comme AfroKrema qui font un travail formidable. Focus Cameroun 2 était une ambiance familiale, très chaleureuse. Chacun était là pour l’autre et déjà pour cette raison, je souhaite cette expérience à d’autres personnes. Je leur souhaite de découvrir les nouveaux talents qu’il y a au Cameroun, parce qu’au final on ne se connaît pas tous. L’artiste ce n’est pas juste le chanteur, mais c’est aussi le coiffeur, le styliste, le conteur, le danseur. C’est tellement de personnes. J’ai fait cette découverte et c’était vraiment formidable. »
Ne reste plus qu’à souhaiter bon vent à ce rendez-vous qui crée de l’émulation au sein des artistes camerounais et exporte la diversité culturelle du pays.
Valgadine TONGA
