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Black Lotus Jazz Club à Douala : Sanzy Viany et Armand Biyag donnent le La

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Après une mort provoquée, le cabaret Black Lotus se rebaptise et rouvre ses portes à travers un concert à guichet fermé, le 26 mai 2023.

L’éton et le bassa vont s’embraser, le temps d’un show, le 26 mai 2023. Une date qui se veut mémorable pour le Black Lotus Jazz Club. Après une hibernation puis une fermeture en 2020 imposée par le covid, le cabaret renaît, tel un phénix, à travers un show qui se veut explosif. A l’affiche, Sanzy Viany et Armand Biyag. La première pourrait vous écrire des notes de musiques dans son ‘‘éton’’ maternel. Le deuxième a la tête bien ancrée dans son bassa. Sanzy Viany et Armand Biyag sont deux artistes attachés profondément à leurs cultures.

« Mes premiers amours dans la musique, c’est l’afro-jazz. Lorsque j’ai appris que le Black Lotus revenait avec un nouveau projet pour valoriser la musique de recherche, j’ai dit oui. J’ai le bonheur depuis 2009 d’avoir une carrière internationale. En 2010, ma carrière a pris une tournure quand je suis allée en Hollande et que j’ai fait une tournée de plus de 84 dates. J’ai compris à ce moment que chaque fois qu’un artiste doit écrire ou travailler, il ne le fait pas que pour lui, mais pour sa nation. Quand je suis revenue au Cameroun, j’avais compris qu’il me faut perfectionner l’écriture de mes textes en langue. Armand chante en bassa, et moi en éton. C’est tout dire », souligne Sanzy Viany devant les médias ce vendredi 19 mai 2023. Les artistes répondaient présent au Talk du Réseau des Journalistes culturels du Cameroun, RJ2C, dans les mieux de Black Lotus Jazz Club à la rue Njo-Njo à Bonapriso.

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Le 26 mai, Armand Biyag notre homme-orchestre, va surfer sur son dernier album ‘‘Jam’’, tout en revisitant quelques titres des anciens opus. Les artistes promettent un spectacle bien enlevé. La propriétaire des lieux, Anne Marie Bardon, et le directeur artistique ont entière confiance en leur guest-stars pour donner les premières colorations jazz au cabaret. « Après la longue fermeture, argue le directeur artistique Ludovic Wandja, nous avons pensé à faire un grand retour, et de passer en jazz club. A la base, on n’écoutait que de la musique latino ici. Pourquoi le jazz ? Parce que le jazz est un patrimoine mondial, il peut se chanter en toutes les langues, se jouer sous toutes les formes. De plus, les Jazz clubs sont rares dans la ville. Nous sommes appelés à organiser beaucoup de concepts. On commence avec Armand et Sanzy. »

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Le Talk RJ2C a permis aussi aux médias de questionner les artistes notamment sur la décrépitude de la musique au Cameroun. Pourquoi cette complaisante envers des jeunes artistes qui tirent les musiques camerounaises vers le bas ? Pour Armand Biyag, «nous dénonçons chaque fois que c’est possible. A l’époque quand il n’y avait que la Crtv par exemple, dès que tu passais un message, c’est tout le Cameroun qui le recevait. Aujourd’hui il y a plusieurs médias et les réseaux sociaux. Je souhaite même une tranche d’antenne pour parler de ces questions. J’ai mené des recherches et je peux vous dire qu’il y a une époque au Cameroun où tout chanteur jouait à un instrument. Aujourd’hui ce n’est plus le cas. Je pense que la meilleure manière de parler à nos cadets, c’est en étant des exemples à travers nos travaux. »

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Même son de cloche chez Sanzy, pour qui, « tout ce qu’un aîné peut faire, c’est de bien faire. On accouche l’enfant, et non son cœur. La jeune génération aime autre chose, ce qu’il faut faire c’est sensibiliser, communiquer. Ceux qui sont sensibles à la voix des aînés suivront, ceux qui sont irrespectueux et qui pensent tout savoir, très bien aussi. Je prie pour que nos cadets comprennent la nécessité de valoriser le patrimoine culturel camerounais, avec les langues, le style musical. Si non on va perdre l’immense richesse que nous avons dans nos traditions. »

Les amoureux de la world music de la capitale économique savent où prendre rendez-vous le 26 mai.

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V.T.

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