Hier saxophoniste attitré de la star internationale de la musique, Youssou Ndour, le musicien qui a accompagné plusieurs icônes à l’instar de Manu Dibango, Etienne Mbappe, Tiken Jah, Lokua Kanza, Cesaria Evora, vient de mettre dans les bacs, son deuxième Ep baptisé « Transcendance ». Un témoignage de son engagement pour la préservation de l’environnement et la paix dans le monde.
Elle est bien loin cette époque où il jouait les accompagnateurs, apportant de la couleur et de la résonnance au labeur de ces légendes de la musique mondiale, à travers son doigté magique. Du musicien qui tenait en haleine le public, en attendant l’arrivée triomphale de la star sur scène à ce jour, beaucoup d’eau a coulé. Hier en back office, Alain Oyono peut enfin voir les projecteurs braqués sur l’artiste accompli qu’il est devenu grâce aux voyages, aux rencontres et toutes les influences musicales que son saxophone magique a épousé dans une harmonie des plus séduisantes.
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Certes, il n’est pas encore dans la lignée de Manu Dibango, John Coltrane, Sonny Rollins ou Dexter Gordon, mais il a des arguments solides pour devenir le prochain sur la liste de ces virtuoses. Son EP intitulé «Nkol Ayop», réalisé pendant la crise du Covid, annonçait déjà les couleurs. Ambitieux et visionnaire, ce finaliste du prix « Audience Favorite Performer » du festival « Jazz Master Jam» à Odessa en Ukraine en 2013, promenait alors les mélomanes sur les versants de la puissance du courage, de l’endurance, de la persévérance dans les épreuves…
Cocktail de pur Jazz
Deux ans plus tard, l’homme qui magnifie les valeurs de la vie signe son comeback, à travers « Transcendance », un cocktail de pur Jazz, de l’Afrojazz bien entraînant pour les inconditionnels de ce genre musical originaire du Sud des Etats-Unis, créé à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle au sein des communautés afro-américaines. L’impression générale qui se dégage à la première écoute, c’est ce vent d’ondes positives qui laisse transparaitre une certaine cohésion, laissant penser à une formation bien rodée. Et, pour le leader qu’il est devenu, on remarque l’étonnante maturité technique dont ce saxophoniste fait preuve, tant au ténor que pour le soprano dont il joue avec une égale maîtrise instrumentale.
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A le croire, la Transcendance traduit l’idée et la volonté de surpasser ou de transcender un certain nombre de choses. L’album est donc le cri de l’artiste pour le respect de la nature et une invitation à la paix. Alain Oyono appelle à vaincre nos désirs et pulsions autodestructeurs de notre couvert végétal, qui a pour corollaires l’avancée de la sécheresse, la diminution des saisons pluvieuses, la fonte massive des glaciers…
S.O.S sauvez la nature !
C’est tout le sens à donner au titre « Ma Nature », qui met en relief les mauvaises actions humaines responsables du réchauffement climatique et de la famine. Ce mépris des humains envers mère nature. Titre éponyme, « Transcendance » c’est aussi un album qui promeut la paix et condamne ces guerres qui déchirent la nature sous le regard complice ou impuissant des dirigeants du monde. Alain Oyono les invite à redonner à ce monde sa paix. Un cri de détresse à l’endroit des organisations internationales, aux gouvernements des différents pays, en passant par les artistes, les populations. « Trajectoire » donne le ton et balise le chemin d’un album doux et choc, brute et paisible. Une belle entrée en matière, sans fioriture, comme l’atteste l’artiste. L’Ep est disponible sur les plateformes de téléchargement. Bonne dégustation !
Daniel NDING
