En colère ! Les employés de la Cameroon postal service ont abandonné leurs bureaux et ont fait grève devant leur direction générale à Yaoundé ce lundi 26 novembre 2018.

Un volcan en ébullition ! Ce serait un doux euphémisme de parler de colère pour exprimer le sentiment qui anime le personnel de la Campost ce jour où ils ont observé un mouvement d’humeur devant les bâtiments abritant la Direction générale sis à Yaoundé. Las d’attendre que se réalisent des promesses à eux faites par l’Etat du Cameroun, c’est dans la rue que ces hommes et femmes ont décidé de manifester leur ras-le-bol. Ayant fait l’amer constat que les tentatives d’apaisement entreprises par la hiérarchie n’étaient que de la poudre aux yeux parce qu’avérées infructueuses, ils estiment donc que l’heure n’est plus à la négociation ou au compromis. Seul un nouveau mouvement d’humeur peut emmener, pensent-ils le gouvernement à se pencher sur le martyr qu’ils vivent depuis plus de dix ans. Ce sont en effet, des revendications qui remontent à 2006, comme mentionné sur le document dont La Voix Du Koat a obtenu copie.
Respect et l’application de la convention collective
Ces commis d’environ 1500 réclament entre autres, le paiement des salaires mensuels dans les délais prévus par la Convention collective des entreprises, l’application des résolutions de la commission paritaire d’avancement et de reclassement de mai 2018 avec effets financiers, le recrutement des agents publics conformément aux spéculations de la Convention collective, le paiement du service postal universel par l’Etat, la tenue d’une commission d’avancement pour les années 2017 et 2018, le respect et l’application de la convention collective de banque, le versement du solde de tout compte du personnel retraité. A en croire le personnel qui dit tirer le diable par la queue, cette volonté de manifester survient après une longue période de dialogue présenté comme voie de sortie de crise. Pour cela, ils ont tenu plusieurs réunions avec la direction générale ; lesquelles réunions apprend-t-on, ont accouché d’une souris.
La cerise sur le gâteau, c’est quand le Dg a décidé de rompre complètement le fameux dialogue pour rester sourds aux complaintes de ses employés. Affaire à suivre !
Daniel NDING
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