Depuis la nouvelle du kidnapping de la sénatrice Regina Élisabeth Mundi par des terroristes le 30 avril 2022, le président BIYA était hors de lui. Et pour cause, alors qu’il était Ministre d’Etat- Secrétaire général de la présidence de la République, c’est Paul Biya qui avait personnellement encadré à partir de 1970, le parcours politique et administratif de cette pupille de l’honorable député Josepha Mua. C’est pourquoi fort de ce lien quasi filial avec l’ancienne étudiante de Trinity college, condisciple de la présidente du Congrès américain Nancy Pelosi, que le président Biya a ordonné aux forces armées Camerounaises de tout faire pour l’a libérer. La folle nouvelle de son exécution qui a circulé durant la matinée de la journée du 20 mai avait fait craindre le pire.
Certains trouvant le temps de réaction trop long, pestaient de rage contre l’armée Camerounaise accusée d’inactivité. Et pourtant dans la discrétion la plus totale, l’armée Camerounaise peaufinait son plan d’action. Présence d’unités d’élites cagoulées, déploiement de drones, renseignements militaires accrus, fouilles, opérations de ratissage de secteurs ciblés…
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Puis, au finish, avec la collaboration des populations, les ravisseurs ont été repérés à Ashong, village du département de la Momo, où les contreforts montagneux rendent l’accès difficile. A partir du samedi 28 mai 2022, soir de pleine lune, des manœuvres d’encerclement ont été initiées. Faute de précisions sur le nombre et l’identité des otages et le nombre des terroristes présents sur les lieux, consigne a été donnée par le haut commandement militaire qui suivait l’opération en direct de ne pas procéder à l’assaut final tout de suite. De toute évidence, Il fallait éviter un bain de sang préjudiciable à la vie des otages.
Puis les choses sont allées très vite. A la suite des alertes des drones de surveillance qui ont mis en évidence des mouvements dans le refuge terroriste, l’armée Camerounaise a décidé de passer à l’action. C’est ainsi que dans la soirée du lundi 30 mai 2022, les terroristes piégés comme des rats dans leur repaire n’ont eu d’autres recours que de tirer à l’arme lourde afin de stopper la progression fulgurante des troupes militaires.
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Réalisant que le rapport de force leur était défavorable, les terroristes ont tenté de se frayer un passage dans les lignes afin de disparaître dans la nature en compagnie des otages retenus en captivité dans leur repère. Mais peine perdue, les mailles du filet étant solides, cette initiative désespérée n’a abouti qu’à la neutralisation d’une dizaine de terroristes et certains qui ont eu l’intelligence de se rendre ont eu la vie sauve.
Tout comme d’ailleurs, ceux des terroristes blessés dans le feu nourri de l’opération, ont été rapidement secourus par les forces de défense et bénéficient de soins appropriés de la part des services de santé de l’armée.
Selon le haut commandement militaire, le bilan de la « riposte appropriée et professionnelle des éléments des Forces de Défense et de Sécurité a permis de mettre hors d’état de nuire les terroristes avec, à la clé: plusieurs otages libérés, dont Madame la Sénatrice Regina Élisabeth Mundi ; une dizaine de terroristes neutralisés, et plusieurs autres blessés et en fuite ; 03 terroristes capturés ; plusieurs fusils d’assaut et des munitions de divers calibres saisis ; 14 Engins Explosifs Improvisés saisis et désamorcés ; un véhicule pick-up tout terrain utilisé par la bande terroriste saisi ; le véhicule de Madame la Sénatrice Regina Élisabeth Mundi récupéré ».
Une opération de plus qui confirme l’engagement total et entier des forces de défense et de sécurité pour la protection à la fois des biens et des personnes mais aussi de l’intégrité du territoire national.
Henry DIABATE MANDEN
