La compagnie aérienne a présenté, à la presse nationale et internationale, son bilan au terme du premier trimestre de l’année 2018.

Présenter le bilan des activités à la presse nationale et internationale. L’exercice est rare dans les entreprises et administrations camerounaises. Mais c’est visiblement un challenge qui n’effraie pas la Cameroon airlines corporation, Camair-Co. Après juillet 2017, le top management de la compagnie aérienne nationale a remis ça ce mercredi 18 juillet 2018. Les performances à mi-parcours, de la compagnie sont plutôt bonnes. De janvier à juin 2018, la compagnie a produit un chiffre d’affaires de 12,3 milliards Fcfa. Une amélioration quand on sait que le chiffre était de 5,1milliards Fcfa la même période en 2017, remarque le Directeur général Ernest Dikoum. «Pendant toute l’année en 2017, Camair-Co a fait 13milliards Fcfa hors chiffre d’affaires réalisé pour le pèlerinage. Cette année, à mi-parcours, on est déjà à 12,3 milliards Fcfa». Pour les chiffres de 2014 à 2016, l’homme qui a été nommé en 2016 à la tête de la structure, promet : «On aura l’opportunité d’en parler. Les comptes sont encore à approuver.»

L’augmentation des chiffres témoigne à suffire du volume du trafic. A mi-parcours, «l’Etoile du Cameroun» a transporté 157.000 passagers, contre 94.000 en 2017. La compagnie enregistre 28.000 passagers par mois, avec 150 vols en moyenne par semaine, 4 vols par semaine sur Maroua. Ceci s’explique par le fait que la compagnie intensifié ses destinations. De huit l’année dernière, Camair-Co dessert aujourd’hui quatorze destinations, sept régionales et sept domestiques.
Carence du personnel navigant
Pour redresser la compagnie, l’équipe dirigeante a dû faire des diagnostics, prendre des résolutions. L’une d’entre elles a été l’utilisation des papiers entête. Si ça a l’air anodin, le Dg explique : «Avant, on utilisait les papiers entête électroniques. On avait près de 140 imprimantes couleurs. L’utilisation des papiers entête à Camair-Co nous fait des économies de près de 30.millions Fcfa tous les mois sur l’encre.» Autre mesure prise, l’allègement du fichier du personnel. Il y en a qui sont partis à la retraite. «De 814 employés, nous sommes passés à 568. 270 personnes déduites, sans qu’on ne passe par un plan social.» L’assainissement du fichier du personnel est en cours. Il s’agit d’établir les réelles compétences de chacun afin de mettre les bons profils aux bons postes. Camair-Co pourvoie en outre 3600 emplois indirects.

L’entreprise peut se féliciter de dépendre de moins en moins du financement de l’Etat. Si en 2017 elle avait reçu 4,1 milliards Fcfa de l’Etat, cette année elle a perçu 1,3 milliards Fcfa. Comme le martèle Ernest Dikoum, ces chiffres ne veulent pas dire que «Camair-Co est sortie de la zone de turbulence, mais je pense que c’est en train d’aller dans le bon sens.» Le problème de Camair-Co aujourd’hui «n’est pas lié aux avions. On utilise seulement 65 % du potentiel de nos avions parce qu’il n’y a pas les pilotes.» Cameroon airlines corporation a besoin aujourd’hui de plus d’une vingtaine de pilotes. L’équipage pour l’instant c’est un seul commandant de bord et trois co-pilotes. Autres failles, un MA60 cloué au sol faute de pièces de rechanges ; le Dja est au sol en Ethiopie à cause des procédures de dépannage… Quid des perspectives ? Les destinations Bertoua-Bamako-Brazzaville- devraient être ouvertes avant la Can 2019. Le top management compte ouvrir la ligne avec Paris avec l’intercontinental…
Valgadine TONGA
Lire aussi : Tourisme : Educ’Tour joue son acte deux au Cameroun et au Gabon
Transport aérien : le Bombardier Q400 de Camair-Co effectue son premier vol
Transport aérien : Camair-Co renforce sa flotte
Mondial Russie 2018 : Camair-Co s’arrache l’exclusivité des prestations