Après l’explosion, jeudi 21 septembre 2017, d’une bombe Molotov dans la ville de Bamenda, c’est la population qui est descendue dans les rues ce vendredi.

ça marche à Bamenda.

Les riverains défient l’autorité administrative dans le Nord-ouest. Ils sont de milliers à descendre dans la rue de Bamenda ce vendredi 22 septembre 2017. Pancartes et arbres de paix à la main, ils réclament la libération de toutes les personnes arrêtées dans le cadre de la crise anglophone. «Nous voulons la paix», chantent-ils. La marche «pacifique» est encadrée par les forces de défense et de sécurité. Des échauffourées ont eu lieu à certains endroits comme à l’entrée du Palais de Fondemankon.

Cette marche intervient quelques heures après l’arrêté interdisant tout regroupement dans sa région par le gouverneur de la région du Nord-ouest, Adolphe Lele Lafrique. Le préfet de la Mezam  avait également, via un arrêté, interdit les manifestations publiques jusqu’au 3 octobre 2017. C’est que dans la journée de jeudi 21 septembre courant, une bombe Molotov qui visait les forces de l’ordre a explosé à Bamenda. Trois gardiens de la paix ont été grièvement touchés dans cette attaque qualifiée de terroriste. Dans sa sortie gouvernementale hier, le ministre de la communication, Issa Tchiroma Bakary a indiqué qu’une «cellule de crise est à pied d’œuvre. Elle réunit les autorités administratives et les forces de sécurité et de défense pour évaluer la situation sur le terrain et mettre en œuvre, sous la supervision des autorités gouvernementales en charge de la défense et de la sécurité, les mesures appropriées, qu’appelle la gravité de la situation

Les marches ont aussi eu lieu dans d’autres villes du Sud-ouest, comme à Manfé. A Buea, les manifestants quittaient Mile  14 pour les services du gouverneur, quand ils ont été dispersés par la pluie. Nos sources sur les lieux affirment que la population attend vivement le discours du Chef de l’Etat à la tribune de la 72ème assemblée générale de l’Onu, ce vendredi.

Valgadine TONGA