Le taux de pénétration est de 21% pour le pays. La plupart des consommateurs d’ Internet surfent sur leurs smartphones.
Le marché du mobile est en plein essor au Cameroun. Les smartphones, ces téléphones portables hyper sophistiqués, s’achètent comme des petits pains dans les points de vente. Les utilisateurs préfèrent plus ces appareils qui les facilitent la vie. Via leurs smartphones, ils peuvent effectuer des achats dans les boutiques en ligne et travailler en toute quiétude, sans avoir à se déplacer. Une étude a été réalisée dans 15 pays africains qui représentent 80% du PIB total du continent par Jumia.

Le résultat de cette étude réalisée par cette entreprise spécialisée dans le e-commerce, présenté le 20 avril 2017 à Douala, par Roland Deheere, Country manager Cameroon, donne un bon aperçu des tendances mobiles en Afrique. Les principales données contenues dans ce rapport, puisées à bonne source (Jumia, GSMA Mobile Report 2017 et We are Social) révèlent qu’avec « une population de 24,02 millions d’habitants, 5,01 millions des camerounais utilisent Internet : un taux de pénétration de 21% pour le Cameroun, comparé à 18% de pénétration à travers l’Afrique ». Avec un parc avoisinant les 19,46 millions d’abonnés mobiles en 2016, apprend-on, « la téléphonie mobile confirme sa tendance haussière en réalisant un taux de pénétration de 80% d’abonnés au Cameroun, pour 80% en Afrique ». Le taux d’utilisateurs du smartphone étant de 28% en fin 2016 en Afrique. En 2020, les analystes le place à environ 55%.
Images sanglantes
« L’androïsation » du Cameroun est une réalité. Dans ce pays de la sous-région Afrique centrale, les amoureux d’Internet n’ont plus trop besoin de se rendre dans un cybercafé pour se connecter sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter,…) ou pour consulter et envoyer des mails. Il leur suffit juste d’avoir un smartphone connecté à Internet et le tout est joué. On parle alors d’une génération « tête baissée » depuis quelque temps. Celle-ci tchatche à tout moment et en tout lieu. Certains jeunes « androïd » fâchent régulièrement les pouvoirs publics à cause de la gravité des messages et images qu’ils publient souvent sur les réseaux sociaux. Cet état de chose a poussé le ministère des Postes et télécommunications (Minpostel) a entamé une campagne de sensibilisation pour condamner la mauvaise pratique des réseaux sociaux au Cameroun. Cette opération a été lancée après la publication des images choquantes de Monique Koumatekel, de la catastrophe ferroviaire d’Eseka et de la crise dans les parties anglophones du pays… Ceux qui ont payé le plus lourd tribut sont les populations des deux régions anglophones du pays en crise. Les pouvoirs publics n’avaient pas autre choix que de supprimer le Nord-ouest et le Sud-ouest de la connexion Internet pendant plus de trois mois, à cause des images sanglantes qui y provenaient.
Pendant ces temps, les jeunes de la ville de Buea, considérés comme le hub du Cameroun, qui excellent dans les technologies innovantes, étaient obligés de mettre une pause à leurs activités régaliennes. Mais certains n’ont pas baissé les bras. Ils se sont rendus dans les grandes métropoles où Internet est disponible pour travailler. Soulignons que la majorité des jeunes de Buea sont propriétaires de start-up numériques. On en a qui ont des sites de recherche d’emploi, de réservation d’hôtels en ligne, ou encore d’achat, etc. Presque tous gèrent leurs business via leurs smartphones toujours connectés.
Didier NDENGUE