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Emile Parfait Simb : «Au Cameroun 75% de la population font des transactions en cryptomonnaies en cachette»

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Pdg de Global Investment Trading et de Simb Group, celui qui est présenté comme pionnier de la monnaie virtuelle au Cameroun et en Afrique francophone est l’un des experts en Afrique les plus sollicités pour des conférences sur la cryptomonnaie à travers le monde. Dans cette interview exclusive qu’il accorde à La Voix Du Koat, Emile Parfait Simb fait le bilan de santé de Limocoin et de la cryptomonnaie sur le continent. Le milliardaire de 39 ans explique le bon sens de la sortie du président de la Cobac, revient sur le bitcoin en République Centrafricaine…

LVDK : Comment se porte la crypto-monnaie Limocoin au niveau du Cameroun, de l’Afrique et de la bourse ?

Dans une Afrique forte et évolutive, les modèles économiques variés font la beauté d’un continent soucieux de son avenir. Le Limocoin Swap est un token créé suite à de nombreux soucis avec le système bancaire classique pour permettre par le principe des crypto actifs l’évolution des solutions de marchés et d’investissements. Celui-ci s’appuie sur une forte communauté bâtie en quatre ans par une des filiales de la Société mère Simtrex Commercial Brokers LLC, GIT .S.A. Il est un token utilitaire, permet l’interchangeabilité entre toute cette communauté basée dans plus de 130 pays au monde. Le limocoin pour une Afrique Forte et financièrement Dynamique se porte bien, tant au Cameroun, en Afrique ou en Bourse ; d’ailleurs Le BTC qui est la crypto phare a poursuivi sa glissade dans la nuit de mercredi à jeudi passé à son plus bas niveau depuis décembre 2020, passant de 42 000 à 27 000 dollars en début de matinée. La plus célèbre des monnaies numériques s’échangeait vers 8h à 26 595,50 dollars sur certaines plateformes, ce qui représente une chute de près de 37% au cours des dernières 24 heures. Son principal rival, l’ether, était quant à lui repassé sous le seuil psychologique de 2000 dollars ainsi que plusieurs autres cryptos. Malgré cette débâcle des monnaies virtuelles, le Limocoin n’a pas bougé. Contre toute attente, la toute première crypto monnaie créée à 100% par un Africain et un Camerounais de surcroît que je suis et à être cotée en bourse est restée stable. Toute chose qui augure d’un lendemain meilleur. Ceci est dû à son volume de transactions très élevé par rapport à toutes les crypto monnaies de son âge. Devrais-je peut être vous rappeler que le limocoin a été créé en Décembre 2021 et à ce jour compte déjà plus de 1 200 000 transferts en seulement 6 mois. Un record mondial dans ce secteur et surtout lorsqu’on est Africain dans un secteur dominé à 99% par les Asiatiques, occidentaux et Américains. Vous pouvez vérifier ces informations en cliquant ici sur son Smart contrat: https://bscscan.com/token/0x383094a91ef2767eed2b063ea40465670bf1c83f

Plus que les paiements mobiles actuels, la crypto-monnaie sera incontournable dans quelques années. Contrôler ce secteur futuriste en Afrique francophone demande d’en finir avec Emile Parfait Simb, l’ingénieur Camerounais qui tient actuellement le marché.
Limocoin

LVDK : Vous avez été récemment reçu par le Président de la République Centrafricaine, le Professeur Faustin-Archange Touadera. C’était quoi l’objet et l’issue de la visite ?Les sujets de causerie entre Chef d’Etat ne se dévoilent pas. Je préfère les garder pour moi, mais soyez rassurés, cela concerne uniquement le travail et les réflexions concernant notre beau et merveilleux continent qui est l’Afrique.

LVDK : Comment avez-vous perçu la sortie du président de la Commission bancaire de l’Afrique centrale par ailleurs Gouverneur de la Beac interdisant les crypto-actifs dans l’espace Cemac. Il évoque comme motif, une déstabilisation du système bancaire et financier par les crypto-actifs…

Sauf si j’ai mal lu, mais nulle part, je n’ai lu l’interdiction des crypto monnaies dans la Zone Cemac. Le Président de la Commission bancaire de l’Afrique centrale par ailleurs Gouverneur de la Beac a été claire dans sa décision COBAC N°D 2022/071 à son article 1 je cite : « Les établissements assujettis à la Cobac ainsi que leurs partenaires techniques dans le cadre des services de paiements ne sont pas autorisés à souscrire ou détenir pour leur propre compte ou pour le compte des tiers des crypto monnaies ou monnaies virtuelles de quelques natures que ce soit » Je n’ai lu nulle part où il interdit l’utilisation des crypto monnaies dans l’espace Cemac, sauf s’il y a un autre document. Il a juste fait un rappel à ces établissements, puisqu’aucun ne le faisait auparavant et j’ai envie de vous dire que les crypto monnaies jusqu’à présent ne sont pas encore assujettis ni à la Cobac, ni à la Beac, du moins, je ne connais aucun texte qui le dise, donc, je ne vois pas où il y a problème.

Lire aussi :Après avoir adopté le bitcoin…la Rca annonce Sango 

LVDK : La République Centrafricaine a récemment choisi le bitcoin comme monnaie officielle. Et ce 23 mai, le pays a annoncé le lancement imminent du projet ‘‘Sango-The first Crypto Initiative’’. Que pensez-vous de ce nouveau mode de gouvernance économique ?

Comme je l’ai dit plus haut, dans une Afrique forte et évolutive, les modèles économiques variés font la beauté d’un continent soucieux de son avenir. Et puis, avec toutes les richesses que nous avons dans nos sous-sols, que la RCA a dans son sous-sol, je crois qu’il faudra désormais que l’Afrique devienne forte et financièrement dynamique. Et pour cela, devra travailler avec tous les moyens technologiques existants et disponibles. C’est simplement ce que la Centrafrique est en train de mettre en pratique et il faut la féliciter pour cela.

LVDK : La RCA va-t-elle vite en besogne ? Est-elle suffisamment préparée ?

L’inconnu fait peur, la technologie a toujours fait peur aux Africains. Oui, tous les pays africains sont suffisamment préparés pour adopter chacun, cette nouvelle technologie et ouverture économique qui est utilisée ailleurs et qui marche pourtant bien là-bas. Et d’ailleurs, la RCA n’a rien fait d’extraordinaire, elle a juste adopté un cadre règlementaire sur l’utilisation des crypto monnaies. Il faudra savoir que partout en Afrique, au Cameroun précisément, 75% de la population (internautes) font des transactions en crypto monnaies mais d’une façon anonyme et en cachette. Créer un cadre règlementaire revient simplement à dire que désormais, au lieu de faire vos transactions en cachette, faites-les en suivant X ou Y norme et cela nous permettra de prélever aussi quelques taxes, mais également contrôler le flux des transactions qui y sont effectuées et c’est ce qu’a fait la RCA. Mais du moment où vous ne réglementez pas, vous ne pourrez rien contrôler et tout vous échappera. Donc tous les pays ont intérêt à faire comme la RCA.

 

Conférence sur la cryptomonnaie au Ghana.LVDK : Pourquoi l’économie numérique du bitcoin, qui pourtant est opérationnelle dans tous les continents du monde, fait peur aux autorités bancaires africaines ? 

Je ne saurais répondre à cette question, je ne suis pas une autorité. Ce que je sais et comme je viens de le dire, c’est l’inconnu. Mais je puis vous rassurer que ce n’est qu’une question de temps. Dans les 5 prochaines années, tous les pays africains vont adopter les crypto monnaies.

Lire aussi :Emile Parfait Simb : Un avant-gardiste du bitcoin incompris 

LVDK : Quel peut concrètement être la plus-value des crypto-actifs, dans la quête de la croissance et la souveraineté de l’Afrique ?

L´intérêt pour la cryptomonnaie, ne cesse de croître en Afrique et moi je pense modestement que cette innovation révolutionnaire a toutes ses chances sur le continent. La cryptomonnaie ne connaît pas de frontières puisqu’elle dépend d’Internet. Malgré les scandales de piratage et la forte fluctuation qui émaillent leur parcours, les cryptomonnaies sont en plein essor en Afrique. Naguère réservé à un cercle restreint de spéculateurs, ce phénomène qui affole la planète finance touche de plus en plus l’économie réelle. Un peu partout sur le continent, le Bitcoin et les autres cryptomonnaies servent déjà d’actifs financiers très prisés par les investisseurs, de moyens de paiement, de portefeuilles d’épargne, et même d’outils de levée de fonds pour les entreprises.

Lire aussi :Emile Parfait Simb : «Je suis le tocard à abattre» 

Des enquêtes ont révélé que l’Afrique, plaque tournante du e-commerce, est un hotspot en ce qui concerne la possession de crypto. Environ 25% des internautes adultes en Afrique possèdent une certaine forme de monnaie numérique. Dans un contexte de faible bancarisation et de pénétration accrue de la téléphonie mobile en Afrique, le nombre d’utilisateurs de services financiers mobiles gagne en importance. Cette tendance ouvre la voie aux cryptomonnaies, notamment de la plus populaire d’entre elles : le Bitcoin. Plusieurs raisons expliquent l’engouement actuel pour le Bitcoin :

  • Les téléphones portables, avec leur lot d’applications mobiles, constituent à certains endroits en Afrique une alternative à la carence d’infrastructures physiques de services bancaires de proximité (guichets et distributeurs automatiques).
  • Grâce à cette dématérialisation, il n’a par exemple jamais été aussi simple pour un citadin de transférer de l’argent à des proches situés en zone rurale.
  • Le service bancaire mobile rend effective la dématérialisation de la chaîne de transfert jusqu’à son dernier maillon : le retrait en espèces. Or c’est justement ce dernier maillon que les cryptomonnaies permettent à leur tour de dématérialiser.

L’Afrique n’a pas inventé la cryptomonnaie. Le concept de Blockchain, ainsi que le Bitcoin et les autres devises pionnières liées à cette technologie sont originaires d’autres continents.

Emile Parfait Simb : «Au Cameroun 75% de la population font des transactions en cryptomonnaies en cachette»

Voici ci-dessous la liste non exhaustive des principaux usages faits des cryptomonnaies et qui peuvent aider au développement rapide et à la souveraineté de l’Afrique: Les transferts d’argent internationaux (les transferts de fonds et la dévaluation de la monnaie fiduciaire sont les moteurs de la croissance de l’économie des cryptomonnaies en Afrique, et les grandes bourses reconnaissent l’opportunité. Dans un contexte de faible bancarisation et de pénétration accrue de la téléphonie mobile en Afrique, le nombre d’utilisateurs de services financiers mobiles gagne en importance); Les paiements sociaux (la cryptographie est souvent utilisée par des professionnels pour répondre à des problématiques professionnelles. Cependant, certaines Startups s’en servent pour satisfaire différents besoins du quotidien. Avec la Cryptomonnaie, elles permettent à leurs clients de régler leurs factures, d’acheter du crédit, des frais d’inscription hors de l’Afrique etc); Retirer du cash auprès de banques (certaines banques à travers le continent ont noué des partenariats avec des Startups du domaine de la cryptographie. Ces accords permettent aux porteurs de portefeuilles numériques de retirer du cash à partir des Bitcoin, Ethereum et autres qu’ils possèdent. C’est à partir des cartes de débit similaires à celles proposées par des acteurs comme Visa et Mastercard. De plus, il existe dans plusieurs pays du monde des distributeurs de cryptomonnaies qui permettent de transformer directement les crypto en monnaie fiat); Les achats internationaux (la Startup Blueloop, à partir de la Cryptographie, créé un dollar virtuel accepté par les plus grandes plateformes e-commerce comme Amazon ou AliExpress. Elle permet à ses utilisateurs de faire sauter cet obstacle monétaire et de contourner aussi certaines restrictions locales comme les limitations de dépenses imposées par les règlementations de change de certains pays. Par exemple, en Afrique Francophone, il serait désormais possible de préserver nos devises dans des comptes de compensation basées en France et faire ses achats en Crypto monnaies partout dans le monde. Et si l’Afrique centrale se concentre là-dessus, il pourrait arriver un moment où 1 FCFA serait égal à 1 Euro et donc, voilà, la grosse crainte).

LVDK : Personnellement vous souhaiterez la mort du Fcfa avec les crypto-actifs, ou juste une cohabitation des deux? 

Personne n’a jamais souhaité la mort du CFA. Avoir un autre moyen de paiement ne voudrait pas dire vouloir la mort du premier. La France a donné des licences à certaines entreprises pour développer les crypto-monnaies dans leur territoire. Est-ce à dire que la France souhaite la mort de l’Euro ?? Elle perçoit même 30% d’impôts sur les revenus issu des cryptomonnaies. Aux USA, il vous est possible de faire des dépôts de votre compte Bitcoin (Coinbase, Abra ainsi que d’autres exchanges) vers une banque contre le retrait en dollar et vice versa, Est-ce à dire que les USA souhaitent la mort du Dollar ?

Pourquoi ce qui marche ailleurs ne marcherait pas au Cameroun et en Afrique toute entière ? Ou alors pourquoi penser que lorsqu’on a choisi le Bitcoin comme deuxième moyen de paiement voudrait dire qu’on souhaite la mort du CFA ? Dans votre compte en banque, vous avez un chéquier, mais toujours sur le même compte, vous avez une carte de débit. C’est juste deux moyens de paiement donc chacun a son rôle précis à des moments précis.

NON, personne ne souhaite la mort du FCFA le bitcoin permet juste l’inclusion financière et la facilité de se mouvoir dans le commerce international sans contrepartie. Et si l’Afrique veut se développer, si elle veut grandir, si elle veut voir ses économies et pouvoir d’achat s’augmenter, elle n’aura pas d’autres choix que d’épouser les transactions en cryptomonnaies.

Entretien avec Valgadine TONGA

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