Soixante milles personnes ont convergé vers le site de la Fiac, au complexe Camtel Bépanda à Douala. L’organisation a fait le point samedi 7 avril 2018.
«Le bilan a été globalement satisfaisant. Nous sommes également conscients qu’il y a des choses à améliorer pour l’édition 2020», a souligné Thierry Ndong. Le Consultant, chargé de la Communication de la Foire internationale des affaires et du commerce de Douala, Fiac, résumait devant la presse, les dires de Pierre Zumbach, président de la Fondation internationale Inter-Progress, organisateur de la foire. Samedi 7 avril 2018, soit un jour avant la tombée des rideaux sur la Fiac, l’organisation a voulu faire un bilan. Côté participation, sur les 2500 entreprises saisies, 550 ont répondu à l’appel. Des entreprises allant de la très petite entreprise à la plus grande, en passant par la moyenne entreprise. L’enjeu, comme le souligne Thierry Ndong étant de «donner la possibilité aux entreprises de vendre, et aux consommateurs de consommer.»
A un jour de la fermeture, le directeur du site, Patrick Aviolat a enregistré soixante milles visiteurs, hormis les participants, les médias qui avaient des badges. Calculette en main, 60.000×300 (prix d’entrée)=18.000.000Fcfa. L’affluence de samedi fait croire à l’organisation que les deux derniers jours connaîtront une montée en flèche des visiteurs. «Pour une première édition, ce n’est pas si mal. Nous avons construit un parking de 2ha derrière le village de la foire. On a fait des drainages pour prévenir d’éventuels dommages en cas de pluie. On a fait plusieurs villages, Pme du Nord, grandes entreprises, petits commerçants de Mboppi.» Du fait de sa politique d’appui aux Petites et Moyennes Entreprises, Inter-Progress a sponsorisé la participation de 50 Pme artisanale du Grand-Nord. 100 Pme ont reçu une dotation spéciale du Minepat. Elles ont eu des stands gratuits, une prise en charge de leur transport, entre autres. Un coup financier supporté aussi par les grandes entreprises. On apprend par exemple que la Sabc a sponsorisé trente créateurs. Présidente du Syndicat des commerçants détaillants du Wouri, Alice Maguedjio assure qu’il y a eu «tout le potentiel de nos clients à la Fiac. Ceux des commerçants qui ont le goût du risque sont venus, soit cinquante commerçants. Ils attendent déjà la prochaine édition, et ont hâte de participer à Promote. Il faut du marketing offensif aujourd’hui, surtout avec les produits étrangers qui inondent notre marché, du fait des Accords de partenariat économique.»
Un aspect qui a déçu quelques uns, c’est bien les sanitaires, qui n’étaient pas suffisants. «Nous savons qu’il y a eu un manque de toilettes, confesse Patrick Aviolat. On essaie de travailler au maximum avec les entrepreneurs locaux. Quand on trouve ce qu’on cherche sur place, on l’achète ou on le loue. Pour le sanitaire c’était compliqué. On a fait venir des matériels d’Europe qui sont encore au port, malheureusement. Ça servira pour la deuxième édition». L’organisation regrette un tantinet, le fait que le ludique, la musique, la gastronomie aient pris le dessus sur les conférences et rencontres B2B, qui sont le sens même de la Fiac. Les manèges enregistraient en moyenne 2000 à 2500 tours par jour. Rendez-vous est déjà pris pour 2020. Avant cela, Promote battra son plein à Yaoundé en 2019.
Valgadine TONGA