Face à la menace d’une paralysie totale de l’économie, le premier magistrat de la ville est personnellement descendu dans les marchés de la capitale régionale de l’Est ce vendredi 31 octobre 2025, pour exhorter les commerçants à ouvrir leurs boutiques.
Dès les premières lueurs du jour, le « Super Maire », comme le surnomment affectueusement certains administrés, a sillonné les artères commerciales de la capitale régionale de l’Est. Sa cible, les commerçants encore hésitants où retenus par la peur dans leurs maisons. Dans les principaux marchés du centre-ville, l’élu du peuple a mené une opération de séduction et de persuasion. Son message délivré avec une franchise était sans équivoque : « Vous devez résister aux appels au boycott et maintenir l’activité économique pour préserver l’emploi et la stabilité de notre ville. Nous ne pouvons pas nous permettre de laisser nos marchés et nos boutiques fermés. C’est l’économie de toute une région qui est en jeu », a indiqué Jean Marie Dimbélé Sodea.
Pour lever les derniers doutes, il leur a garanti « la sécurité et le soutien des autorités municipales ».
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La veille, l’annonce d’une rumeur de « ville morte » a semé la panique parmi de nombreux habitants. Craignant des troubles et une paralysie prolongée, une course aux provisions s’était engagée dans les supermarchés et épiceries, vidant les rayons de denrées alimentaires et de produits de première nécessité. Mais l’intervention prompte du Maire de la ville largement diffusée dans les réseaux sociaux a joué un rôle clé dans le retour à une activité quasi normale ce vendredi. Même si quelques commerces sont restés prudemment clos, la majorité a fini par ouvrir ses portes, évitant de justesse le scénario d’une ville paralysée. Pour de nombreux commerçants, cette reprise sonne comme une libération.
La joie et le soulagement étaient visibles sur les visages de ceux qui avaient dû fermer boutique contre leur gré depuis près d’une semaine. « Je n’en pouvais plus de voir ma boutique fermée », confie M. Aboubakar, vendeur de tissus au marché central. ‹‹ Chaque jour de fermeture, c’est une perte sèche pour moi. Entendre le maire nous assurer de sa protection, ça m’a redonné du courage. Aujourd’hui, je suis heureux de servir à nouveau mes clients », a-t-il indiqué. Même son de cloche chez Mme Thérèse, gérante d’une épicerie. « Une semaine sans revenus, c’est très long. Nous étions pris en étau entre la peur et la nécessité de nourrir nos enfants. L’action du Maire nous a rassuré. Voir la ville reprendre vie, même progressivement, c’est un immense soulagement. Nous prions pour que la paix et la sécurité durable reviennent ».
Un coup porté aux ‹‹ acteurs du chaos ›› qui tentent d’inscrire la ville de Bertoua dans le registre des contestations post-électorales. Depuis le 26 octobre dernier, des mouvements de protestation et des actes de vandalisme ont été enregistrés à Mandjou et à Bertoua, et ce, bien avant la proclamation des résultats officiels de la présidentielle. Cette descente sur le terrain de Jean-Marie Dimbélé Sodea a non seulement permis d’éviter l’asphyxie économique de la ville de Bertoua, mais aussi de redonner espoir à une population et à un tissu commercial éprouvés par plusieurs jours de tensions et de fermeture forcée.
Ange-Gabriel OLINGA BENG
