Dans leur note d’orientation conjointe de juin 2022, le Wwf et la Commission de la Ceeac soutiennent que le capital naturel est un allié majeur pour la relance de la croissance des pays de la sous-région.
La vulnérabilité croissante des pays de la Ceeac et de leurs actifs naturels ont été exposés par la récente pandémie de covid-19. Cette pandémie a mis en évidence la dépendance des pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique Centrale (Ceeac) vis-à-vis des exportations, notamment du pétrole et du tourisme, ce qui les rend extrêmement vulnérables aux chocs extérieurs. La chute de la demande mondiale en pétrole, en métaux et en minéraux a provoqué un ralentissement économique dans les économies exportatrices de pétrole, en particulier au Gabon, au Congo et au Cameroun.
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En outre, la baisse de la consommation des ménages en biens et services locaux a encore ralenti les économies. En 2020, les revenus des activités liées au tourisme ont chuté, suite à la fermeture de la plupart des agences de voyage et des bureaux de poste internationaux et nationaux et la récession économique mondiale qui a suivi. Des pays comme le Cameroun, le Rwanda et São Tomé et Príncipe, qui dépendent fortement du tourisme, ont été particulièrement touchés.
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Au regard de cette vulnérabilité des pays de la sous-région, le Fonds mondial pour la nature, Wwf, et la Commission de la Ceeac dans leur note d’orientation conjointe de juin 2022 ont examiné les relations entre la croissance économique, le capital naturel et le bien-être humain dans les pays de l’Afrique Centrale ainsi que les dépendances dues au covid-19. Ce document d’une trentaine de page, basé sur les études de cas de la région de l’Afrique centrale, «met en évidence les principales orientations politiques nécessaires pour améliorer la santé et la résilience des personnes et de la nature dans les États membres de la Ceeac. Le rapport met également en lumière les voies plausibles que la région pourrait emprunter pour assurer une reprise juste et verte, y compris le rôle que le capital naturel peut jouer dans ce processus de reconstruction».
Cette vision rentre en droite ligne avec le programme d’intégration régionale de la Ceeac qui vise à assurer un équilibre approprié entre la croissance économique, le bien-être social et la conservation de la nature. A cet égard, le Plan stratégique indicatif à moyen terme 2021-2025 de la Commission de la Ceeac comprend des mesures visant à renforcer la gestion durable des ressources en eau de la région ainsi que de ses ressources foncières, extractives et forestières pour le bien-être de sa population. Cette orientation stratégique vise également à renforcer la gestion de la biodiversité et de l’environnement ainsi qu’une économie locale basée sur le savoir traditionnel et les Petites et Moyennes Entreprises du secteur des ressources naturelles.
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Ce rapport utilise une approche prospective pour mieux comprendre les tendances actuelles et les scénarios futurs possibles. Ce qui permettra d’influencer les décisions d’investissement dans les infrastructures, d’établir les besoins en infrastructures des villes et de garantir que la biodiversité est incluse dans la prise de décision des institutions financières investissant dans la région, comme la Banque mondiale et la Banque africaine de développement. L’analyse met également en évidence le rôle des forêts du Bassin du Congo dans la lutte contre le changement climatique, un fait reconnu lors de la Cop 26 de la Ccnucc à Glasgow, où les pays donateurs et les institutions ont promis 1,5 milliard de dollars entre 2021 et 2025 pour soutenir des efforts et des résultats ambitieux dans la région, protéger et entretenir les forêts, les tourbières et les autres réserves mondiales de carbone.
Blanchard BIHEL
Excellente initiative, je suis un citoyen camerounais. Ayant fait une découverte découverte d’une espèce hautement en danger. Et sachant le risque de récupération de tels projets et n’ayant pas de moyen financier. Est ce que je peux être accompagné pour la procédure de la paternité de l’invention et ma mise à l’œuvre du projet de sécurisation de zone ? Mettre mon pays à être compté parmi les pays qu’ont retrouve cette espèce, car le Cameroun n’est pas compte jusqu’à leur parmi. Comment faire ? +237 670361520/ 691999164. Merci
Tres bon article