Une conférence du Réseau fab s’est tenue le jeudi, 15 décembre dernier à l’Hôtel Akwa-palace à l’effet de susciter les jeunes à se lancer dans l’entrepreneuriat et à être accompagnés.
Il y a eu la première rencontre le 02 novembre 2022 et qui a lancé les bases du projet Fab financé par l’Union européenne. Jean-Patrick Ketcha et ses partenaires du réseau Fab sont déterminés à faire de l’entrepreneuriat une réalité au Cameroun. La conférence du 15 décembre s’inscrivait dans la continuité de novembre. «Nous sommes là pour aider les jeunes, à saisir les opportunités de développement du futur qui leur tendent la main, afin qu’ils ne puissent pas dire qu’on ne nous donne pas notre chance. Le projet Fab a débuté il y a trois mois, et il arrivera à son terme dans neuf mois. Au terme de ce projet, il y aura dix-huit entrepreneurs qui créeront leurs entreprisses sur la base des thématiques qui définissent la psychologie du projet. Ceux-là seront de véritable acteurs de territoire, notamment lorsqu’on sait qu’il y a un plan pour les régions du Nord-ouest et Sud-ouest il faut évidemment des entrepreneurs qui vont mettre en œuvre ce plan de manière pratique», explique Jean-Patrick Ketcha.
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Les membres du Réseau Fab pensent que les besoins locaux sont de plus en plus criards. «L’idée nous est venue dans le prolongement de l’action que le Boukarou fait sur le terrain, de trouver une manière d’engager la jeunesse camerounaise à résoudre les problèmes au niveau local. Notre pays est engagé dans le processus de décentralisation. On passe d’un système déconcentré à un système décentralisé où il est important qu’il y ait une participation accrue des citoyens à la mise en œuvre de cette décentralisation pour faire grandir le territoire et le faire prospérer. On se rend compte que le pouvoir central seul ne peut pas y arriver. Il faudrait que dans les villes et les quartiers, les gens se saisissent des difficultés comme des opportunités de mettre en œuvre des démarches entrepreneuriales», affirme Jean-Patrick Ketcha. La première phase de ce projet consiste à impliquer les acteurs qui ont le profil pour ce travail local, les inciter au travail, et ensuite les accompagner à faire émerger des solutions qui ont un impact.
L’accès au financement
La question du financement a longuement été débattue. Pour les jeunes présents à ce rendez-vous de décembre, les Camerounais sont ingénieux, mais c’est le financement de leurs projets qui est une grosse nébuleuse, s’il n’est pas un long serpent de mer. La déléguée régionale des petites et moyennes entreprises a ainsi invité les porteurs de projets à se rapprocher des structures étatiques compétentes.
Pour l’heure, dix-huit (18) jeunes, répartis entre le Cameroun et la RDC, notamment Douala, Maroua et Kinshasa, seront accompagnés jusqu’à la création de leurs entreprises. Le corpus de leur travail repose essentiellement sur les sujets portant sur les réalités locales et les solutions innovantes axées sur une thématique importante. Notamment : l’eau, le traitement des déchets, la mobilité, l’énergie, la citoyenneté ainsi que l’agrobusiness. « Notre but est tout simplement d’aider les jeunes comment se saisir des enjeux stratégiques du territoire pour pouvoir en faire l’objet d’une démarche entrepreneuriale qui sera porteuse», pense Jean-Patrick Ketcha.
Le projet Fab revêt un enjeu «pour nos relations entre le continent européen et le continent africain. Ces relations s’établiront sainement quand ce seront des relations d’égalité entre une population qui aura acquis un niveau de développement équivalent», dixit Stéphane Catta, Consul général de France.
Malcolm Radykhal EPANDA
