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Présidentielle ivoirienne 2020: des patrons de presse camerounais courtisent Alassane Ouattara

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Le but de leur mission : proposer au candidat sortant Ouattara, une opération de communication en vue des élections présidentielles qui se tiennent en Côte d’Ivoire en octobre prochain.

Ça semble surréaliste. C’est pourtant la réalité. Quelques patrons de presse camerounais sont pressentis être  du côté d’Abidjan dans les prochain jours. La raison de leur présence en Côte d’Ivoire serait de se positionner en vue des élections présidentielles qui auront lieu au mois d’octobre prochain dans ce pays, et proposer une opération de communication au président ivoirien. Le but étant de contrer le discours négativiste en son endroit qui a pignon sur rue dans les médias camerounais.

Un discours qui n’était pas déjà tendre dans les  chaînes de télévision et de radio camerounais à l’égard d’Alassane  Dramane Ouattara pendant l’élection 2010 en Côte d’Ivoire. Pendant la crise postélectorale, ceux-ci avaient pris en majorité faits et causes pour Laurent Gbagbo face à l’injustice française et certains pays représentants de la communauté internationale. Le ton est devenu encore plus virulent dans ces médias ces jours depuis que Ouattara a décidé de revenir sur sa décision de briguer un troisième mandat.

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Les enjeux sont donc énormes pour l’équipe d’ADO et du Rhdp. Ils n’entendent négliger aucun détail pouvant nuire à l’évolution de leur candidat pendant la campagne électorale en vue pour son troisième mandant. Le gouvernement ivoirien serait pour cela prêt à débourser une enveloppe conséquente pour contrer tous ceux qui sont susceptibles de nuire à l’image de son président. D’où la sollicitation des médias camerounais qui lui sont généralement hostiles.

Parmi les manitous pressentis du côté de la Lagune d’Ebrié, selon notre source, le patron d’un grand groupe de presse bien implantée à Douala dont la chaine se réclame du peuple. D’autres promoteurs de médias sont également de la bousculade à l’ambassade de Côte d’Ivoire à Yaoundé pour obtenir les visas d’entrée dans ce pays ouest-africain. Quelques hommes politiques également sont mis à contribution dans cette opération de blanchissement de l’image de Ouattara. Ils devront écumer les plateaux pour défendre le bilan du président ivoirien et assainir son image édulcorée par la presse camerounaise. Un remake en perspective du scénario de 2010 où certains journalistes pro et anti Gbagbo s’affrontaient sur les plateaux.

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Un travail de sape

Un travail de sape contre les populations et la presse camerounaise, qu’aurait déjà commencé un certain Saïd Penda, journaliste d’origine camerounaise vivant au pays des éléphants à travers un voice intitulé « La Chronique du vrail’anti ouattarisme imbécile des camerounais » qui circule depuis lors sur la toile. Un éditorial à charge dans lequel le nègre de service, dans une argumentation ad ignorantiam, traite les Camerounais de femmelettes, qualifie Paul Biya de dictateur et s’attaque vertement aux leaders d’opinion camerounais en occurrence Banda Kani et le Pr Mathias Éric Owona Nguini dont les positions sont jugées assez critiques à l’égard du président Ouattara et le gouvernement ivoirien. Ce chien de garde s’était déjà illustré de la même manière lors de la crise post électorale de 2010 dans ce pays par un documentaire insipide contre Laurent Gbagbo. Un film avait été interdit de diffusion dans les salles au Cameroun. Les éléments étaient en contradiction notoire avec ceux de la Cpi qui acquittaient l’ancien président ivoirien dans un procès fantaisiste mais que néanmoins certaines chaines de radio et de télévision de notre pays, moyennant quelques billets de banque, avaient eu l’impudence de faire passer sur leurs antennes. Comme quoi il faut un Camerounais pour combattre un Camerounais.

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«Médias poubelles»

Pourquoi ce double discours de la part de la presse camerounaise ? Si on peut comprendre la position anti impérialiste, panafricaniste et défenseur d’une Afrique libre optée par la plupart des médias camerounais, on est en même temps déconcerté de voir  les mêmes  se retrouver en train de défendre l’impérialisme en soutenant ses représentants et suppôts. Une chose et son contraire dit-on.Une volte-face qui dénote aux yeux du monde une absence de conviction et un sens ferme du combat. Alors devons-nous donner raison à certains idéologues européens qui soutiennent que l’Africain n’est pas constant dans la lutte et manque de détermination pour une longue durée ?

L’autre interrogation serait à l’endroit des autorités ivoiriennes à travers leur sbire Saïd Penda. Qui, après avoir qualifié les médias camerounais de poubelles, les sollicitent au même moment pour une opération de charme pour leur président. Cela relève de la pure incohérence. Si cette presse vilipendée hier est sollicitée aujourd’hui, c’est parce que les messages qui y sont véhiculés ont un impact considérable et conséquent sur leur cible.

Félix ÉPEE

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