C’est un retour à l’ancestralité musicale Négroafricaine à travers la reprise de titres à succès du répertoire camerounais, que nous offre le groupe Jazzstellation dans son album.
Musique Afrodescendante, le jazz puise son rhizome dans la période de souffrances des noirs aux Etats Unis. Même si le style musical a évolué dans sa diachronie par des apports tous azimuts pour se poser finalement comme un style élitiste, les épigones de cette musique veulent sortir des sentiers battus et briser des stéréotypes qui entourent ce genre.
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« En adoptant le style Jazz pour reprendre les classiques de la musique camerounaise, nous voulons briser les considérations élitistes fondées sur cette musique. » Voilà qui explique un des prétextes qui justifient le choix de parturition du projet Kamer Standars, comme l’affirme le Saxophoniste Flobert Wanja, une des cinq étoiles du groupe dénommé Jazzstellation. Une appellation qui renvoie à l’alchimie qui combine le jazz et la constellation de ces artistes qui définissent les étoiles du groupe réunis au tour du projet Kamer Standards. Et les cinq étoiles sont : Patrick Tawambe (basse), Flobert Wanja (sax), Gaëlle Wondje (lead), Samy Mahop (claviers) et Haoussa Drums. « Nous avons repris des chansons du patrimoine musical camerounais dans le but d’en faire des standards de Jazz », affirme le Saxophoniste du groupe.
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Jazzifier la musique camerounaise
Dans un premier opus composé de 14 titres, le groupe Jazzstellation innove dans un genre extraordinairement inhabituel, qui associe les titres du riche patrimoine culturel et artistique camerounais avec le Jazz. Quelques médias de la presse culturelle ont été conviés à la séance d’écoute de cet album, le jeudi 24 août 2023 à Bonamoussadi-Douala. Ces classiques des musiques qui ont fait danser des générations jouissent d’une renaissance, sous une coloration jazz. « Il s’agit des reprises sous le style du Jazz, des chansons des légendes camerounaises. Autrement dit, les chansons des légendes camerounaises transformées en Jazz », confie Flobert Wandja. De Mot’à benama de Charles Lembe, à Sarah de Anne-Marie Ndzie, en passant par des tubes du génie de la composition Jeannot Ekwalla, André-Marie Tala, Cathy Ewande, Petit-Pays, Stéphane Dayas, Ange Ebogo Emérend entre autres, les étoiles du Jazz baladent le mélophile dans un couloir de l’extraordinaire, qui rappelle le renouveau artistique du 19ème siècle.
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« Notre contribution dans ce mélange de genre consiste à apporter une touche nouvelle et donner à la musique camerounaise un nouveau caractère international », explique Gaëlle Wondje. Qui reconnaît que « nous ne nous sommes pas embarrassés d’une déontologie particulière. Jusqu’ici, chacun est venu avec son inspiration et a fait des propositions. Et avec les expériences musicales de chacun, nous sommes toujours arrivés à trouver le bon accord. Quoiqu’il en soit, le jazz suit un canevas et des codes. Pour jazzifier une chanson, il faut suivre et respecter ses codes ». Après des concerts dans les Ifc de Douala et de Yaoundé, le groupe sera prochainement en concert le 23 novembre prochain à l’hôtel Ibis, en présence de certaines légendes dont les musiques ont été reprises.
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Malcolm Radykhal EPANDA
