L’association baptisée A Nous Le Cameroun qui s’est donnée pour leitmotiv de promouvoir le bien-être de la population, va en guerre contre les inégalités sociales.
Suite aux émeutes de la fin qui avaient secoué le Cameroun en 2008, le président de la République avait annoncé des mesures allant dans le sens de l’amélioration des conditions de vie de la population. Force est de constater que les années ont beau s’écouler, la situation s’empire, comme le remarque l’association A Nous le Cameroun (Anolc). «Le prix du kilo du maquereau est passé de 850 il y a quatre ans à 1200-1300Fcfa. Le prix du riz oscille entre 400 et 500F aujourd’hui, et ce n’est pas le riz de bonne qualité. Si on regarde les matériaux de construction, les prix sont exponentiels. Le fer de 6 par exemple est passé de 1200Fcfa à 1700 Fcfa, une augmentation de 500Fcfa ; Le fer de 8 est passé de 1800 à 2300Fcfa, une augmentation de 500Fcfa ; le fer de 12 est passé de 2400Fcfa à 3500, une augmentation de 1100 ; fer de16, de 2400Fcfa à 5000Fcfa» expliquait le Responsable de la communication de l’association, Serge Gautier Onanina.
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A Nous Le Cameroun était face à la presse ce vendredi 25 juin 2021 dans ses bureaux à Douala. Une sortie médiatique dans l’optique de présenter ses actifs dans la lutte pour le bien-être et l’épanouissement des Camerounais. «Suite aux multiples travaux sur le terrain, nous avions monté un plaidoyer que nous avions adressé au ministère du Commerce, au parlement, au Gicam. Le parlement n’a pas encore réagi. Le ministre du Commerce nous avait conviés à une séance de travail sur la vie chère au Cameroun. Pendant nos échanges, le ministre nous avait fait comprendre que le coût de la vie est cher, et qu’il y a le riz de luxe pour les riches et le riz des pauvres. Pareil pour les poissons», se rappelle Kwin Douala Marie, Secrétaire générale de A Nous Le Cameroun. Et de s’indigner face à cette affirmation amère du ministre : «Il est inadmissible que dans un pays où il y a tant de richesses et de ressources, où les gens passent leur temps à voler des milliards, que ce soit toujours le panier de la ménagère qui en pâtisse. Nous sommes en pleine vacances, et il est inadmissible que les enfants ne puissent pas manger trois repas par jour dans les maisons. Nous irons jusqu’au bout de ce combat.»
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Le ministre du commerce doit respecter ses engagements en interpellant les importateurs et les exportateurs du riz, des matériaux de construction pour qu’ils baissent leurs prix, tempête Anolc. Comme le martèle le président Vincent Nfon, l’‘environnement camerounais est pauvre ; par conséquent, les prix devraient être à la portée de tous les Camerounais.
V.T.