Le Cercle des épouses des ouvriers de l’Eglise Évangélique du Cameroun organise une semaine d’activités à la paroisse de Soboum à Douala.
Semaine des femmes des pasteurs de l’Eglise Évangélique du Cameroun. L’initiative du Cercle des épouses des ouvriers est inédite. Et pour la première édition, c’est la paroisse de Soboum, district de New-Bell de Douala, région synodale du Wouri Sud qui accueille l’événement. Les travaux tourneront autour du thème : «Femme de pasteur dans une église en mutation, cas de l’EEC». «Je voudrai déjà remercié Dieu Tout-puissant pour la tenue de cette semaine. Les objectifs de la rencontre sont ceux de la facilitation de l’indépendance financière des épouses, la cohabitation pacifique au sein de la communauté, les avantages et inconvénients de l’utilisation des réseaux sociaux par les épouses», soulignait Nono Marie Madeleine. La présidente régionale du Cercle des épouses des ouvriers s’exprimait ainsi lors du culte d’ouverture de la semaine des femmes des pasteurs tenu le lundi 15 mai 2017 à la paroisse de Soboum.
Pour atteindre leurs objectifs, des rencontres avec les époux sont prévues pendant la semaine. Aussi au programme, des formations à la fabrication des gels de douche, teintures et perles … ; des causeries éducatives, des consultations médicales, une marche sportive. Il s’agit pour les épouses des pasteurs de trouver une autonomisation financière. Cette première initiative du genre dans l’Eglise Evangélique du Cameroun a été saluée par l’aumônier de la paroisse de Soboum. Dans son prêche tiré de Luc 1V39-56, le Révérend Samuel Lavoisier Tokam a établie une comparaison entre Marie, la mère du Christ, et les femmes des aumôniers. «Qui peut connaître le pasteur plus que sa femme ? L’épanouissement de l’homme vient de la femme. Les femmes des pasteurs qui souffrent auprès de leurs maris sont aussi bénies. Marie qui a été choisie par Dieu pour porter le Christ en elle a fait preuve d’humilité. Les femmes des aumôniers sont des élus de Dieu pour soutenir leurs époux. A côté de leur mission d’encadrement de leurs époux, elles savent faire beaucoup plus. Il faudra venir découvrir», clame Rev. Samuel Lavoisier Tokam.
Pour le pasteur Nono, Président de la région synodale Wouri-Est, «avant, la femme du pasteur ne pouvait pas être ancienne d’église, elle ne pouvait pas prendre des décisions publiques. Je salue cette initiative. C’est un acte de courage de vous livrer ainsi en pâture.» Et de stigmatiser l’absence des pasteurs à la cérémonie d’ouverture. «Si on avait annoncé le culte d’action d’un ministre, plusieurs pasteurs seraient ici en robe noire. Maintenant qu’on parle de construction de l’église, ils ne sont pas là. Comme quoi, pas d’intérêt pas d’action.» Il a aussi invité l’assemblée à prier pour l’EEC qui traverse une crise. La semaine s’achève dimanche prochain par un culte.
Valgadine TONGA