Une grève dans le secteur éducatif est imminente. Dès le 22 mai 2018, c’est l’opération zéro classe et zéro examen.
Le Syndicat national unitaire des instituteurs et professeurs des écoles normales lance un mot d’ordre d’arrêt de travail illimité dans toutes les écoles primaires du Cameroun. Objectif: manifester son mécontentement contre le non-paiement ou le payement au rabais des vacations et l’inapplication des textes en vigueur pour le paiement des vacations.
Dans un préavis de grève parvenu au premier ministre en date du 6mai 2018, le Syndicat national unitaire des instituteurs et professeurs des écoles normales (Snuipen) annonce un mouvement de débrayage dès le 22 mai 2018. Nkili Efoa, responsable de la communication de cette corporation syndicale, précise qu’il est question d’arrêter le travail et de boycotter l’examen du Cep (Certificat d’études primaires). Le Snuipen exige la mise en route de quatre déterminants pour la revalorisation des conditions de travail et de vie des instituteurs et professeurs des écoles normales. D’après Nkili Efoa, le Snuipen exige à l’État: «d’appliquer le décret du Premier ministre revalorisant le taux des vacations et d’indemnités aux examens et concours officiels relevant du ministère de l’Éducation de base (Minedub); d’arrêter le prélèvement du 1/3 de la Direction des examens et concours (Dexc); d’arrêter le transfèrement du 1/3 de la Dexc du Centre, de l’Ouest et du Littoral aux directeurs régionaux des examens du Nord-Ouest; de créer un office du Certificat d’études primaires (Cep).»
Pour ce mouvement syndical, en conclusion, il est urgent de «vaincre la peur, de ne pas céder à la diversion et au discours démagogique du gouvernement». En rappel, c’est depuis 2010 que les instituteurs et professeurs des écoles normales dénoncent les turpitudes dont ils sont victimes dans la sphère éducative.
Serge Aimé BIKOI