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Clap de fin pour le Silya : L’urgence d’une structuration du secteur du livre au Cameroun

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La 3ème édition du Silya, qui s’est tenue, durant six jours sur le site de l’esplanade du musée national, a donné l’opportunité aux écrivains locaux et étrangers de faire découvrir les spécificités et originalités de leurs productions livresques. En effet, à travers des échanges face au public et, en l’occurrence, face à la presse nationale et internationale, Calixthe Beyala, Pierre Cherruau, Gaston Kelman, Gaston Paul Effa, Eugène Ebodé, N’dongo Mbaye Prince Alexandre Kum’a Ndoumbe III, Eric Joël Bekale, Ebenezer Njoh Mouelle, Marcellin Mvounda Etoa, Jean Tabi Manga, Pabe Mongo, Jeanne Marie Djanga, etc ont croisé le verbe avec leurs pairs universitaires, des étudiants et le public hétérogène d’individus venus s’abreuver à leur source.

L'industrie du livre est plombée par d'énormes problèmes: l'absence des mesures d'encouragement de l'État; la transformation des éditeurs locaux en épiciers mus par des velléités mercantilistes; la substitution des écrivains aux acteurs
Les écrivains du Silya.

Mais au-delà de l’intérêt pluridimensionnel d’un salon d’une telle essence dans le fond, il est impérieux de noter, au niveau de l’aspect formel,  la faible participation de la démographie scolaires et académique à ladite randonnée. D’ailleurs, bien d’auteurs d’ici et d’ailleurs ont décrié le déficit de la culture de dans le giron socio-éducatif camerounais. Toute chose qui explique, entre autres selon les écrivains, la baisse sensible du «capital culturel», en termes de savoirs, de savoir-faire et de savoir-être. Malgré  tout, un problème crucial a été posé et débattu au cours de cette rencontre, c’est celui de l’urgence d’une structuration rigoureuse du secteur du livre au Cameroun. En effet, l’industrie du livre est plombée par d’énormes problèmes structurel, conjoncturel et fonctionnel: l’absence des mesures d’encouragement de l’État; l’absence d’une volonté politique liée à la promotion dudit secteur; le manque d’une politique publique destinée à rentabiliser ce domaine d’activités; la transformation des éditeurs locaux en épiciers mus par des velléités mercantilistes; la substitution des écrivains aux acteurs qui théâtralisent les rôles d’éditeurs et de libraires dans la dynamique circulatoire des livres; le déficit de professionnalisation des promoteurs des maisons d’édition, dont les ouvrages sont bourrés de coquilles et de scories.

A ces pesanteurs, se subordonnent les problèmes de la fiscalité, de la production et de la distribution du livre au Cameroun. Vu la nomenclature des contingences qui aiguillonnent le champ de la production du livre, il est urgent, ont défendu les écrivains et les cadres du ministère des Arts et de la Culture (Minac), que l’État prenne en charge l’encadrement du secteur du livre tant il s’agit, ont-ils conclu, d’une mission de service public. C’est pourquoi l’amertume collectif exprimé par plus d’un est lié au fait qu’il est ahurissant qu’il n’y ait pas de rentabilisation du marché du livre près de 60ans après les indépendances. D’aucuns, fort critiques ont appréhendé cette incurie comme une forme de négligence, par l’État, de la politique culturelle au Cameroun.

Serge Aimé BIKOI

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