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Abolition de la peine de mort : le oui de la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun

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Un atelier sur cette problématique s’est déroulé le mardi 18 octobre 2022 à Yaoundé.

«Ensemble contre la peine de mort», «Droits et paix», sont les deux partenaires qui se sont retrouvés, ce mardi 18 octobre 2022, dans la salle des conférences Chemuta Divine Banda de la Cdhc. Objectif, mettre sur pied les stratégies nécessaires pour bannir la peine de mort, qui, pour la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun, est une violation flagrante des droits de l’homme.

Le Cameroun observe un moratoire sur les exécutions depuis 1997, cependant on observe plusieurs phénomènes qui restent préoccupants. Au-delà des peines de mort prononcées par des juridictions camerounaises, la justice traditionnelle verse également dans la pratique, bien que cela ne soit pas encadré par la législation camerounaise.

Lire aussi :Abolition de la peine de mort : le Cameroun non partant 

Les conditions de détention dans les couloirs de la mort sont difficiles. «Nous pouvons dire que toute entité qui défend les droits de l’homme ne peut rester indifférente. Ces préoccupations sont au cœur de nos activités quotidiennes. Droits et paix est reconnue au Cameroun comme principal acteur mobilisé pour l’abolition de la peine de mort. Elle est la première association abolitionniste à avoir été créée au Cameroun», a rappelé Me Nestor Toko de l’association Droits et Paix, devant les commissaires et autres membres de la Cdhc ayant pris part à la rencontre. «Depuis 2000, Ensemble Contre La Peine de Mort (Ecpm) lutte partout dans le monde en fédérant et mobilisant les forces abolitionnistes du monde entier. Nous plaidons auprès des instances internationales, éduquons, informons et sensibilisons les citoyens. Membre fondateur de la coalition mondiale contre la peine capitale, Ecpm est aussi l’organisateur des congrès mondiaux contre la peine de mort», a poursuivi Marie Lina Pérez d’Ecpm.

Traitements cruels, inhumains ou dégradants

Le droit à la vie est scellé dans la Constitution du 18 janvier 1996, qui précise dans son préambule que «toute personne a droit à la vie et à l’intégrité physique et morale. Elle doit être traitée en toute circonstance avec humanité. En aucun cas, elle ne peut être soumise à la torture, à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.»

Lire aussi :Cameroun : la Commission des Droits de l’Homme veut tordre le cou à la violence 

«Fort de son expérience sur le terrain, ainsi que de l’interaction avec les acteurs gouvernementaux, parlementaires et de la société civile, l’équipe d’Ecpm dispose certainement de plusieurs données qu’elle est venue partager avec nous, pour  nous accompagner dans notre campagne pour l’abolition de la peine de mort. Avec l’appui de plusieurs institutions des droits de l’homme, y compris la nôtre. Nous allons nous pencher sur son contenu et proposer des actions concrètes à mettre en œuvre dans le cadre de la feuille de route que nous adopterons à l’issu des travaux», a laissé entendre le Dr Raphael Galega Gana, vice-président de la Cdhc.

Hervé MOLLY

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