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Zone Cemac : Une relance économique plombée par le covid-19

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Entre récession et non-respect des échéances convenues, les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale peinent à sortir la tête de l’eau.

14ème session ordinaire du Comité de Pilotage du Programme des réformes économiques et financières de la Cemac (Copil du Pref-Cemac). La rencontre a réuni ce jeudi 12 août 2021 au siège de la Beac à Douala, les experts, les ministres de l’Economie et les institutions communautaires de Cemac. Parmi les sujets à l’ordre du jour, l’état d’avancement de la mise en œuvre du Pref-Cemac et les mesures de relance post-covid des économies de la sous-région.

Malgré la tenue des différentes rencontres du Copil du Pref-Cemac, force est de constater que les réformes structurelles piétinent, et freinent ainsi la volonté de la croissance durable et inclusive de la communauté. «Depuis le démarrage du Pref-Cemac, seulement 37,9% des actions à mener jusqu’en 2021 ont été accomplies», note le Copil. Quant à «l’objectif général qui porte sur le renforcement de la diversification économique et le développement du secteur privé, seulement 36,9% des actions prévues jusqu’en 2020 ont été réalisées. Ce résultat s’explique essentiellement par l’augmentation du nombre de jeunes et de femmes entrepreneurs et l’accroissement de la mobilité des enseignants et des étudiants

Lire aussi :Relance économique de la Cemac : une patate chaude sur la table des Chefs d’Etat 

Seulement 41% des mesures prévues par le rapport à la cible 2021 relatives à l’amélioration du climat des affaires ont été réalisées. Bien évidemment, «cette faible performance a conduit au recul  de certains pays  de la sous-région  dans le rapport  Doing Business 2020 de la Banque mondiale. En ce qui concerne l’objectif relatif au développement des formes alternatives de financement des économies, 33,9% seulement des actions prévues ont été réalisées

Lire aussi :Conférence extraordinaire de la Cemac : la rencontre de tous les enjeux 

Sur le plan économique, la Cemac a connu une récession de -1,7% en 2020 contre une croissance initialement prévue de 3,3% avant le déclenchement du covid-19. Une perte de croissance de 5%, soit environ 5.531milliards Fcfa, due principale à la chute du coût du pétrole.  Ministre des Finances, du Budget et du Portefeuille public de la République du Congo, Rigobert Roger Andeley, par ailleurs président du Copil du Pref-Cemac accuse les crises liées à la chute du coût du pétrole, le covid et les défis sécuritaires notamment dus surtout au terrorisme.

Entre récession et non-respect des échéances convenues, les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale peinent à sortir la tête de l’eau.
Rigobert Roger Andeley, Président Copil du Pref-Cemac.

Le Comité de pilotage (Copil) a recommandé à la Commission de la Cemac et au secrétariat permanent du Pref-Cemac, de : veiller à la suppression des frais d’itinérance au plus tard au second semestre 2021 entre les Etats. A noter que le roaming est rendu gratuit en Afrique de l’Est. Le G5 Sahel dont fait partie le Tchad promet d’implémenter le roaming classique en ce septembre 2021. Autres recommandations, la définition d’une stratégie nationale de diversification économique, mettant l’accent sur la formation des ressources humaines, le développement des chaînes de valeurs et l’approvisionnement du marché régional. «Pour commercer il faut produire. Pour produire, il faut soutenir l’agriculture mais aussi, avoir des réformes pour le monde paysan, pour que leurs enfants aillent à l’école. Il faut aussi appliquer la réglementation des changes et enfin, nous ne devons plus continuer à exporter ce que nous produisons localement, parce que nous dépensons nos devises. Priorité à la consommation locale», explique le Pr Michel-Cyr Djiena Wembou, Secrétaire permanent du Pref-Cemac.

Lire aussi :Dr Issa Doubragne : «La Cemac s’inscrit dans les financements des vaccins» 

Quant aux projets intégrateurs, le Copil encourage les Etats membres et les partenaires techniques et financiers à accomplir dans les meilleurs délais les projets. «Deux projets sont en phase de démarrage. Les gens n’y croyaient pas. Il s’agit du projet d’interconnexion entre le Tchad et le Cameroun. Tout est décaissé. Ce projet va démarrer. Il y a ensuite le projet de l’Université Congo-Cameroun. Le Fodec a mis à disposition les 900millions de Fcfa nécessaires pour achever le campus de Sangmelima. Pour le Campus de Ouesso, il y aura l’indemnisation des gens pour permettre la réalisation des travaux. Ce sera la première université concrète gérée par deux Etats», poursuit le Sp du Pref-Cemac.

Entre récession et non-respect des échéances convenues, les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale peinent à sortir la tête de l’eau
Pr. Daniel Ona Ondo ‘Président de la Commission Cemac (à gauche) et Rigobert Roger Andeley, Président du Copil du Pref-Cemac (à droite).

Ces préoccupations relatives au redressement des économies de la sous-région meubleront certainement la grande Conférence extraordinaire des Chefs d’Etat et de gouvernement de la Cemac. Le rendez-vous est calé pour le 18 août courant à Yaoundé. Le Copil, le président de la Commission Cemac, les ministres de l’Economie et des Finances des 6 pays de la Cemac ont eu un entretien à huis clos à propos. «De ce huis clos, on peut retenir que les ministres ont voulu dans un cadre restreint, finaliser l’ajustement même de ce qui va être proposé à la Conférence extraordinaires des Chefs d’Etat de la Cemac. Il était de bon ton, après avoir eu deux journées intenses de travaux –la première journée ayant été celle de mardi avec le comité ministériel de l’Umac, la rencontre tripartite avec les bailleurs de fonds, le conseil des ministres de l’Ueac, et aujourd’hui le Pref-Cemac -, que les ministres, de façon restreinte, finalisent ce qui sera proposé aux plus hautes autorités de notre sous-région. Lorsqu’il y a une conférence extraordinaire, il n’y a qu’un seul point. Donc il est important que ce point soit bien présenté, bien traité», précise Ingrid Ebouka-Babackas, la ministre gabonaise de l’Economie, du Plan, de la Statistique et de l’Intégration régionale.

Valgadine TONGA                             

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