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Violence en milieu scolaire au Cameroun : parents, à la barre !

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Face à la montée en flèche de la délinquance juvénile et ses dérivés, les enfants accusent l’irresponsabilité de leurs parents.

«Dans notre établissement, nous avons les parents qui achètent les téléphones portables aux enfants avant l’âge de la maturité. Un enfant de 10 ans se retrouve avec un téléphone portable, un compte Facebook où il voit des vidéos compromettantes comme des vidéos dans lesquelles on consomme de la drogue. L’enfant se forme ainsi à la consommation des stupéfiants. C’est ce qui est à l’origine de la délinquance juvénile pas seulement en milieu scolaire, mais dans la société en général.» C’est avec amertume et regret que la petite Christina (nom d’emprunt, du fait de son statut de mineur) du Collège Latifa à Bertoua fait son constat. Pour Christina, la recrudescence des violences en milieu scolaire est la conséquence du relâchement des parents dans l’éducation des enfants. Livré à lui-même, l’enfant jouit malgré lui de tous les pouvoirs de faire comme bon lui semble pour s’éduquer.

Lire aussi :Violence en milieu scolaire : l’Est accueille la vaste campagne de la Fondation Flomik 

La grande campagne de sensibilisation de désintoxication et de prise en charge des jeunes dans la région de l’Est organisée par la Fondation d’Education d’Espérance By Flomik (Feef) aura permis aux élèves de s’exprimer à cœur ouvert. A Bertoua, reconnaît un élève en classe de Première au Lycée scientifique de Bertoua, «les jeunes sont beaucoup concernés par la consommation des stupéfiants. Dans nos établissements, certains élèves considèrent les stupéfiants comme leur déjeuner.» Les répercussions sont des fois irrémédiables. «Dans notre établissement, les garçons profitent des stupéfiants pour abuser des filles. Nous avons quatre élèves qui ont même été engrossées. Je pense qu’il faut questionner la responsabilité des parents parce qu’un parent responsable ne peut pas laisser son fils aller à l’école avec des objets tranchants, des stupéfiants», s’indigne un autre élève du Lycée technique de Bertoua.

Lire aussi :Marie Florence Hond : «Je vis pour créer les emplois, pour aider la jeunesse»  

La campagne qui s’est déroulée les 5 et 6 mai 2022 dans la région du soleil levant avait pour thème : «Jeunesse scolaire responsable : sans violence, sans drogue, sans tabac, sans alcool». Un évènement parrainé par le gouverneur de la région de l’Est et la Commission nationale de l’Unesco ; avec la participation du Comité national de lutte contre le Sida, et le ministère des Affaires sociales.

Face à la montée en flèche de la délinquance juvénile et ses dérivés, les enfants accusent l’irresponsabilité de leurs parents.
La Pdg Marie Florence Hond et des élèves de Bertoua.

Près de 30.000 élèves ont été sensibilisés, à travers les quatre établissements où s’est déportée la caravane. «Quand nous étions à Bertoua, un élève a poignardé son camarade à Ebolowa. C’est dire combien la sensibilisation est importante. Le premier jour de notre caravane était consacré à la sensibilisation. Mais il y a eu l’installation une semaine avant des clubs Jeunesse scolaire responsable dans les établissements, JESCORE», explique la présidente fondatrice de la Fondation d’Education d’Espérance By Flomik (Feef) Marie Florence Hond. Qui poursuit : «Nous travaillons en partenariat avec le ministère des Affaires sociales. Au sein de la fondation, nous avons les accompagnateurs sociaux qui sont chargés de continuer l’accompagnement dans les familles. Avec l’action des psychologues, nous continuons à encadrer l’enfant pour qu’il retrouve le droit chemin, parce que la drogue a ceci de particulier qu’elle chamboule tout dans la tête. Il y a les drogués qui deviennent fous. Donc pendant qu’on vous soigne, qu’on vous désintoxique, les psychologues soignent votre cerveau. Ça peut durer trois mois, six mois, et même un an, en fonction de la gravité du mal

Lire aussi :Délinquance juvénile au Cameroun : le combat de la Fondation By Flomik 

Après la région du Centre, du Littoral et de l’Est, la fondation mettra le cap ailleurs. «J’ai une satisfaction totale parce que j’ai le sentiment d’avoir atteint mes objectifs. Nous continuerons à mener  l’action dans toutes les dix régions. En septembre nous serons dans la région du Nord. Et je remercie tous ceux qui nous accompagnent financièrement. Nous sommes ouverts à tout soutien financier, technique», souhaite Marie Florence Hond, la Pdg du groupe Flomik.

Lire aussi :Toxicomanie / Thérèse M : «Je buvais vingt sachets de whisky par jour» 

Valgadine TONGA

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