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Tribune libre/ 11 septembre 2001 : triste souvenir terroriste

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Tribune libre/ 11 septembre 2001 : triste souvenir terroriste
Colonel Atonfack Guemo.

Le 11 septembre 2001. Une date qui a fait une entrée plutôt fracassante dans l’histoire. Il y a 20 ans, ce jour-là, la  planète tout entière assistait abasourdie, au spectacle surréaliste de la destruction par des avions de ligne transformés en missiles balistiques, des symboles de la vitalité du commerce international alors sur les voies de la  mondialisation.  Il  s’agit  des tours jumelles du World Trade Center, à New York, aux Etats-Unis d’Amérique. L’audace inédite de l’opération, le poids de la tragédie perpétrée et l’émoi suscité n’avaient d’égale que la puissance de l’État ainsi frappé en plein cœur.

Une fois passée la naturelle compassion de mise à  la vue de pareille tragédie, une peur rétrospective finissait par gagner ceux qui jusqu’alors s’étaient crus à l’abri du terrorisme, cette abominable abjection obscurantiste et nihiliste à laquelle une guerre sans merci devait être déclarée. Chose qui fut faite toutes affaires cessantes, avec des moyens nombreux et sans cesse croissants.

Car il faut le souligner, et c’est ici le paradoxe, qu’en dépit d’une mobilisation tous azimuts ne jurant que son éradication de la surface du globe terrestre, le phénomène terroriste est allé se répandant, décuplant ses forces, affinant ses modes opératoires, s’attaquant chaque jour à de nouveaux domaines, gagnant chaque jour de nouveaux territoires au gré de ses insolites transhumances, commettant de plus en plus de crimes.

Toutes choses étant par ailleurs égales, ce en dépit de cette sorte d’asymétrie notée dans l’intérêt de la sphère médiatico-propagandiste, combien de tragédies d’origine terroriste ne sont-elles pas vécues sous d’autres cieux, principalement sur le continent africain, devenu autant par la force des choses que par le désir de certaines puissances aussi, le réceptacle des illuminés aspirant au martyr, à travers la pire dénégation de notre humanité ?

En effet, comment le terrorisme ne va-t-il pas prospérer dans nos espaces socio-politico- économiques en voie de consolidation, lorsqu’on sait qu’elles  se recrutent en grand nombre, les entités  se servant de la mortifère pandémie comme d’un moyen de pression pour réaliser leurs desseins de prédation ?

A l’allure où vont les choses, l’on n’est pas près de voir se dissoudre le macabre spectre qui plane au- terrorisme. Ne pas le faire revient à accepter le fardeau d’une guerre interminable si gourmande en énergies et ressources.

Ne pas se déterminer de briser le cou à la bête terroriste par nos propres forces revient à accepter que se multiplient à notre détriment, des tragédies du genre de celles qui nous affectent déjà, sans que grand monde ne s’en émeuve.

Certes, le spectacle n’est pas le même, une bombe humaine n’ayant pas un retentissement équivalent à celui d’un avion-kamikaze mais le cycle infernal des attentats terroristes se perpétue. Certes, les vagues de compassion ne se valent pas, le degré d’émotivité obéissant aux usages diplomatiques eux-mêmes fonction du niveau de puissance, mais la douleur qui est la nôtre après chacune des manifestations du fléau terroriste, est sans commune mesure avec celle ressentie par d’autres, car le 11 septembre, chacun le vit à son calendrier.

Capitaine de Vaisseau

ATONFACK GUEMO

Chef de Division Communication – Mindef

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