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Success story : les étudiants de la Catho à l’école de Dieudonné Bougne

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Fils de vigneron, Dieudonné Bougne a fait bien du chemin, depuis le montage des moulins de tomates à la vente à la sauvette dans les années 80. Les étudiants de l’université catholique St Jérôme de Douala ont bénéficié de la riche expérience de ce magna des affaires.

Grand industriel. Dieudonné Bougne a toujours eu ce rêve. Il ne lui a pas fallu des millions pour passer à la matérialisation. Ce fils de Bansoa -né le 25 juin 1956- avait 30.000 Fcfa quand il a commencé à investir en 1982. 30.000 qu’il recevait par mois comme docker au Port de Douala. De fil en aiguille, petit Dieudonné a tissé sa toile. Grand Dieudonné aujourd’hui, le Président directeur-général du groupe Bocom fait rêver les jeunes à travers l’Afrique. Les étudiants de l’Université catholique St Jérôme de Douala se sont délectés de l’échange avec l’industriel camerounais, ce mercredi 25 novembre 2020.

A l’écoute de son autobiographie, l’auditoire était à la fois admiratif et        stupéfait. Pendant environ 1heure, Dieudonné Bougne à brosser les lignes de son parcours sans parapheur sur le pupitre. Comme quoi, son Cv n’est pas tronqué, il s’agit de sa vie. De la case départ à chaque réalisation, les revers…l’histoire était si captivante qu’elle imposait le silence et des salves d’applaudissements par endroit. «Avoir un salaire de 30.000 le mois et devenir grand industriel est possible. Avec mes économies je faisais le montage des moulins de tomates. L’objectif était d’ouvrir un atelier de confection de machine à tomates», raconte, tout sourire le Pdg de Bocom.

Lire aussi :Investissement : le groupe BOCOM étend ses tentacules

Compte bancaire fourni

L’homme multitâche qui avait appris la couture à Mbalmayo se lance également dans la fabrication des dessous pour homme. «A Mboppi j’achetais les sous-vêtements pour homme faits à base de coton. Je passais la nuit à les détacher et je reproduisais la même chose. Je les revendais au marché des femmes à Douala. Ça s’arrachait. Nous sommes en 1982 et j’employais déjà 42 personnes.» Il vendra aussi des foulards achetés lors de son premier voyage à Hongkong. «J’avais eu un bénéfice de 80millions Fcfa suite à la vente de ces foulards au Cameroun. J’ai acheté les taxis, les camions,  qui travaillent à la plantation de Socapalm. Quand je démissionne du Port en 1992, j’avais déjà un compte bancaire fourni», confie-t-il. Il va développer d’autres activités comme la récupération des huiles à Douala. Ça lui vaudra des milliards plus tard. Le rêve se réalise : «Mon rêve était de devenir grand industriel, d’employer 15.000 personnes. Aujourd’hui le groupe emploi plus de 3000 personnes. D’ici 10 ans je serai à 15.000.»

Fils de vigneron, Dieudonné Bougne a fait bien du chemin, depuis le montage des moulins de tomates à la vente à la sauvette dans les années 80. Les étudiants de l’université catholique St Jérôme de Douala ont bénéficié de la riche expérience de ce magna des affaires
Les étudiants de l Université catholique St Jérôme, à l’écoute de Dieudonné Bougne.

La rencontre dans l’amphi 600 était similaire à l’adaptation réelle de Père Riche, Père Pauvre de Robert Kiyosaki et Sharon Lechter. Dieudonné Bougne voulait développer et booster l’intelligence financière des jeunes. «Vous cherchez la facilité en allant à l’Enam. La seule richesse du fonctionnaire c’est l’immobilier. L’homme d’affaires vit décemment sa vie pourtant le fonctionnaire est accroché aux nominations. Il n’est pas libre. Devenez des hommes d’affaires. Flairez les bonnes affaires. Il y a tellement d’opportunités d’affaires au Cameroun. Le Sud-Ouest est riche en fer, l’or dans le Nord-Ouest. Bakassi c’est le pétrole, l’Adamaoua c’est le cuivre, le fer. A Kolofata où il y a la guerre c’est le carrefour du pétrole. Au lieu de faire la guerre, pourquoi n’exploitez-vous pas toutes ces richesses ? C’est ce que les Blancs font

Le Groupe Bocom a des entreprises spécialisées dans la gestion des déchets et laboratoires ; la distribution des produits pétroliers et dérivés ; le traitement des batteries usées et le recyclage des plastiques, l’exploration et l’exploitation minière ; bâtiments, travaux publics et vente d’agrégats ; la logistique, transport national et international… «Ces secteurs cadrent avec les différentes formations que nous suivons à St Jérôme, notamment le Génie civil, le Génie mécatronique, le Génie minier, le Génie des procédés… Votre expérience et vos valeurs sont des trésors à nos yeux», dixit le président de l’association des étudiants, Martial Keyou, non sans plaider pour des offres d’emplois dans le groupe. Un standing ovation a clôturé les échanges. Mais les questions-réponses ont eu du mal à s’achever.

«Les rendez-vous de St Jérôme est un concept mensuel qui vise à mettre en face des étudiants, les personnalités du monde des affaires, de la culture…des gens qui ont un parcours et qui peuvent servir de modèle à la jeunesse. Le premier rendez-vous était avec l’archevêque métropolitain grand chancelier de l’institut. Aujourd’hui, le Pdg de Bocom a insisté sur l’entreprenariat. Le marché de l’emploi se rétrécit aujourd’hui. Il n’y a plus de possibilités d’insertion pour tous les jeunes qui sortent de l’école. Raison pour laquelle nous promouvons l’entreprenariat à St Jérôme», explique Lazare Kolyang, Chef de Cabinet de l’Administrateur Général chez Institut Universitaire Catholique Saint-Jérôme.

Valgadine TONGA

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