La 2ème édition de cet évènement organisé par l’Institut français du Cameroun tire sa révérence sur de belles notes.
Clap de fin sur La Semaine de la Littérature africaine. Du 16 au 23 avril 2022, des écrivains africains en provenance du Cameroun et de l’étranger se sont retrouvés dans les murs de l’Institut français du Cameroun, antenne de Douala. Ils se sont racontés, ont débattu sur leurs réalités et sur la perception de la littérature africaine. L’exposition sur l’oralité africaine à l’air du numérique ; des ateliers thématiques autour de la Place du livre en famille, la place du livre en société ; des rencontres-dédicaces ; du slam, des dons de livres…ont meublé les activités.
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La Semaine de la Littérature africaine a surtout été des moments de rencontres inédites entre les écrivains et leurs fans. L’écrivaine Danielle Eyango n’est pas restée insensible. «Je rencontre Hemley Boum déjà en tant que lectrice. Le jour où j’ai lu Hemley Boum en 2020 ‘‘Les Jours viennent et passent’’, j’ai eu envie de me gifler parce que ne comprenant pas pourquoi j’ai attendu si longtemps. Je n’avais jamais vu Hemley Boum. Je la rencontre pour la première fois physiquement aujourd’hui. Tout à l’heure j’ai pleuré parce que c’est elle qui a voulu que je sois là. Pourtant elle ne me connaissait pas. Hemley a fait intrusion dans le cercle fermé des auteurs que j’aime. Elle a une plume extraordinaire, je pèse mes mots, une écriture sobre, dépouillée et paisible», raconte Danielle Eyango.
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Grand prix littéraire d’Afrique noire, Prix Ethiophile, la romancière Hemley Boum a non seulement discuté avec d’autres écrivains, mais elle a tenu un master-class avec des étudiants et des écrivains en herbe. Auteur de l’excellent roman ‘‘Derrière le sourire du Masque’’, le romancier Joseph Mbarga parle de La Semaine de la Littérature africaine comme d’une «excellente initiative ! En tant qu’auteur, le travail d’écriture est solitaire et c’est avec plaisir que je participe à des événements au cours desquels je peux rencontrer et échanger avec les lecteurs et tous les autres acteurs de la chaîne du livre. Ce point est particulièrement important chez nous parce que nous devons travailler ensemble pour l’essor de l’industrie du livre.»
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Le public a aussi découvert durant cette semaine, le ‘‘Dictionnaire du camfranglais’’ de Valéry Ndongo. Les activités n’ont pas seulement eu pour cadre l’Ifc antenne de Douala, mais aussi la Salle des Fêtes d’Akwa, la Galerie Mam, la Fondation AfricAvenir, The Forest… «J’ai beaucoup apprécié cet évènement. J’ai discuté et touché du doigt les auteurs que je lis souvent. C’était magique. J’ai également profité de la vente des livres au kilo, pour renflouer ma bibliothèque. Franchement, je ne me suis pas ennuyée cette semaine, entre les cours à la Fac et La Semaine de la Littérature française», se réjouit Marie-Reine.
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Au moment où le rideau tombe sur cette 2ème édition, des vœux naissent déjà. «La semaine de la littérature africaine organisée par l’IFC a été une semaine riche avec un foisonnement d’acteurs du Cameroun et d’autres pays africains, ponctue Joseph Mbarga. Et d’ajouter : C’est très important de garder l’habitude de discuter sur les thématiques communes. Cela crée des synergies qui améliorent le statu quo. Vivement d’autres éditions et aussi des initiatives locales du même genre pour pérenniser la dynamique que l’on voit tous dans la littérature camerounaise ces jours».
Valgadine TONGA
