Des hommes armés ont enlevé les élèves, le principal, un enseignant et un chauffeur de l’école presbytérienne de Bamenda (Presbyterian Secondary School) ce matin.
Soixante-dix-huit élèves ont été enlevés, lundi 5 novembre, dans une école presbytérienne capitale de la région du Nord-Ouest. Le directeur de l’établissement a également été enlevé lors de l’attaque menée par un groupe d’hommes armés dans le village de Nkwen, près de la ville de Bamenda. Cet enlèvement, le plus important au Cameroun depuis le début du conflit, s’est déroulé dans la région anglophone où les séparatistes se battent pour former un État indépendant appelé Ambazonia. Cet enlèvement survient à la veille de la prestation de serment du président Paul Biya, réélu pour un septième mandat. «Les recherches pour retrouver les otages ont été lancées. La mobilisation est totale. L’établissement est quadrillé par les forces de sécurité. Nous n’y avons pas accès», a déclaré une source proche de l’école, citée par nos confrères de l’Afp.
Violence
Des enseignants auraient été tués et des bâtiments incendiés au cours de dizaines d’attaques similaires. Le 19 octobre dernier, plusieurs élèves avaient été enlevés. En raison de la violence, de nombreuses personnes ont fui la région pour chercher refuge dans des régions francophones. La semaine dernière, Charles Trumann, un missionnaire américain, est mort après avoir reçu une balle dans la tête près de Bamenda au cours de combats opposant séparatistes armés et soldats. Des militants séparatistes ont également attaqué des ouvriers agricoles dans le Sud-ouest et leur ont tranché les doigts parce qu’ils avaient défié l’ordre de rester à l’écart d’une plantation de caoutchouc gérée par l’État. Lire aussi :Présidentielles 2018 : les terroristes perturbent le vote
Daniel NDING avec Afrik-inform