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Scolarisation : la Cefan sur les pistes des minorités Baka à l’Est

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Une campagne de sensibilisation de proximité de cette Ong est annoncée dans certaines localités du département du Haut-Nyong, pour encourager cette communauté à envoyer les enfants à l’école.

Leur faire comprendre l’intérêt de l’école moderne, c’est la mission assignée aux collaboratifs d’apprentissage locaux formés au mois de mai 2022 à Bertoua au Cameroun, pour procéder à des sensibilisations et causeries éducatives de proximité auprès des minorités Baka de Mindourou et Lomié dans les prochains jours. « Un enfant bien instruit fait la fierté de ses parents. Car à l’école, il développe non seulement des facultés intellectuelles et morales, mais également il peut prétendre au terme de ses études à une carrière socio-professionnelle, ou devenir un acteur actif de développement. Et c’est ce que nous voulons faire des enfants Baka de l’Est Cameroun. Cette communauté qui n’est pas souvent représentée dans les concours administratifs, socioprofessionnels et même dans les cercles de prises de décisions », explique Céline Nathalie Amana, Coordonnatrice régionale de la Cameroon Education for All Network (Cefan).

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Une Organisation non gouvernementale engagée dans le suivi des politiques publiques de l’éducation par le plaidoyer, implantée dans les dix régions du pays. Dans le cadre de ses activités, la coordination régionale de l’Est a organisé à Abong-Mbang, chef-lieu du département du Haut-Nyong le 26 mai 2023, un atelier en prélude à cette campagne de proximité. « Avec ces collaboratifs d’apprentissage travaillant avec les minorités Baka, il était question d’élaborer les éléments de sensibilisation, d’identifier les éventuels obstacles et les outiller sur les techniques de sensibilisation et de mobilisation communautaire », a souligné Céline Nathalie Amana.

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Cette campagne de sensibilisation en effet fait suite à une étude commanditée par la Cefan, et réalisée en août 2020 par la Centrale syndicale du secteur public (Csp-Est). De ce rapport d’étude, l’on a observé une régression significative des effectifs des minorités Baka et Bagyeli des régions de l’Est et du Sud Cameroun dans les écoles, tant au niveau préscolaire qu’au primaire. Au préscolaire par exemple, l’on est passé de 6,17% au cours de l’année scolaire 2018/2019 à 6,12% au cours de l’année scolaire 2019/2020. Dans le primaire, de 2,97% en 2018/2019 à 2,54% pour l’année scolaire 2019/2020. Soit un taux de régression de 0,43%.

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Le même rapport d’étude indiquait que cette sous-scolarisation est plus perceptible dans les départements du Haut-Nyong et de la Kadey.

Pour le cas précis de l’Est, divers paramètres expliquent ce faible taux de scolarisation et de déperdition scolaire des enfants Baka. A en croire l’un des participants à l’atelier d’Abong-Mbang, « il y a la pauvreté des parents de s’acquitter des frais d’écolage et des fournitures scolaires; la paupérisation et les préjugées négatifs et réguliers qui soumettent les enfants Baka aux moqueries et railleries, et aussi la perception insuffisante du profit que les parents tireraient en envoyant leurs enfants à l’école. Un ensemble de défis que nous sommes appelés à relever au cours de cette campagne ».

Ange-Gabriel OLINGA BENG à Abong-Mbang

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