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Rupture des médicaments au Cameroun : la société civile se mobilise pour y mettre fin

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L’observatoire  communautaire des pratiques pharmaceutiques mis en œuvre par le consortium Positive-generation-Chm-Ram a été lancé mercredi, 8 septembre 2021 à Douala.

Mercredi, 1er  septembre 2021, Suzanne a fait le tour de la ville de Douala à la recherche d’un médicament pour son fils malade. Sous la pluie battante de ce jour, cette habitante du quartier Makèpè Missokè, dans le 5ème arrondissement, a fait pas moins d’une dizaine de pharmacies pour trouver le précieux sésame. Dans les formations hospitalières, les ruptures des intrants pour les malades souffrant d’insuffisance rénale, les antirétroviraux et autres antipaludéens sont monnaie courante. Chaque année, le Cameroun fait face à des ruptures de médicaments.

Plusieurs causes sont souvent avancées pour expliquer ces ruptures à répétition. «Les ruptures des médicaments sont dus à plusieurs causes. Il y a la remontée de données qui ne se fait pas souvent à temps. Parce que ceux qui doivent les acheminer sont très loin des chefs-lieux de districts. Le temps pour eux de faire partir les données, nous avons déjà traversé la périodicité de transmission des données», explique Dr. Jessica Motaze, cadre à la Centrale nationale d’approvisionnement en médicaments et consommables essentiels (Cenami). Qui ajoute : «Deuxièmement, il y a un problème dans la collecte des données à la base qui fait en sorte que les fiches de collecte des données ne sont pas souvent bien renseignées. Parce qu’il faut le mentionner, la formation du personnel à ce niveau est capitale. Si le personnel qui est censé collecter, transmettre les données, n’est pas formé, on aura un souci dans la transmission de la bonne information. Ce qui aura un impact au niveau central qui doit faire la planification national pour savoir quelles sont les quantités qu’on devrait commander annuellement. Par conséquent, lorsqu’il faudra passer les commandes l’année prochaine, on va se retrouver avec des ruptures parce qu’on n’a pas eu l’information exacte».

Face à cette recrudescence des cas de rupture d’intrants dans les formations sanitaires, le consortium Positive-generation-Chm-Ram a mis en œuvre l’Observatoire communautaire sur les pratiques pharmaceutiques, (Ocopp). Exécuté dans deux pays en Afrique notamment le Cameroun, il a été lancé mercredi, 8 septembre 2021 à Douala à travers une semaine d’atelier de formation au quelle prennent part les acteurs de la chaine sanitaire, la société civile.

Il  est piloté par l’Ong Positive-generation que coordonne Jodelle Kayo. «Le but de ce projet est de mettre en œuvre un outil efficace pour pallier aux différentes ruptures de médicaments et favoriser la bonne gestion des stocks. Lorsque les stocks sont bien gérés, l’on peut éviter des ruptures», assure Jodelle Kayo. Aussi, vise-t-il (le projet) à améliorer l’accès à des médicaments de qualité et une transparence dans le secteur pharmaceutique dans la lutte contre le paludisme, le Vih/Sida et la tuberculose.

Lire aussi :Drame des six enfants calcinés à Douala : une main criminelle derrière  l’incendie 

A cet effet, le projet disposera  de l’application digitale dénommée Taw Live sur laquelle seront renseignées des données qui permettront de prévenir les éventuelles ruptures. Aussi,  permettra-t-elle  de pallier aux difficultés de collectes et de transmission des données. L’aspect genre sera également pris en compte dans ce projet. «Il ne s’agit pas d’exclure les hommes. Mais il est question d’impliquer les femmes très souvent marginalisées dans toute la chaine du projet», rassure la coordonnatrice, par ailleurs journaliste.

«Comme nous l’avons dit dans notre exposé, la question du genre est prise comme un concept, un outil d’analyse et une approche. Tous ces trois éléments réunis, permettront d’atteindre les résultats du projet. Parce qu’il va avoir comme avantage de dissocier les besoins de toutes les parties impliquées dans le projet, en regardant de manière spécifique les besoins des hommes, des femmes, des filles, des garçons y compris des personnes vivant avec des handicaps», argue Aïssatou Doumara, experte en question de genre.

Blanchard BIHEL

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