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AccueilA La UneRuben Binam : maestria !

Ruben Binam : maestria !

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Le public de Douala en a redemandé, à la fin du concert de Ruben Binam, à l’Institut français. C’était ce vendredi 8 septembre 2023.

Toujours parti. C’est sur ce titre que Ruben Binam s’introduit devant le grand public venu à son concert, ce vendredi 8 septembre 2023. Dans La salle de l’Institut français antenne de Douala rafraîchie par l’air conditionné, les notes jazzées de  «Toujours parti » nuancent la température. C’est l’histoire commune des artistes, toujours en voyage, en quête de nouveaux mondes, de nouvelles cultures pour briser les barrières.

«Port Royal » arrive par la suite comme un air de liberté, en référence à l’ancienne capitale de la Jamaïque. D’autres compositions originales de Ruben se succèdent, provoquant dans la salle la contemplation, la joie, l’euphorie…

Ce concert baptisé ‘‘Africamundi’’ (terre africaine) est un bouquet qui allie découvertes et don de soi. Ruben offre l’essentiel de ses récents projets à son public. On a dégusté le projet ‘‘Cameroun panorama’’, réalisé avec sa grande famille Kemit 7 Collective. Une exposition des rythmes musicaux particuliers des différentes aires culturelles du pays. Le makossa, l’ambas-bey, un peu de samali, le mangambeu, le  bikutsi entre autres. Toutes ses variétés imbriquées dans jazz ; C’est clair que le jazz est l’Adn de ce mordu de Manu Dibango, Papa Groove. Le projet musical ‘‘Africa kola’’ est une preuve de plus.

Lire aussi :Musique : de grands classiques camerounais revisités sur un air de jazz 

Pop, rock, rumba congolaise, cet érudit de l’arrangement ravi les fans. Ses positions aussi. Car pour Ruben, « ce qui est venu d’Afrique est allée enrichir le monde. On ne dit pas assez ce que l’Afrique a donné mais aucun extrémisme n’a raison. Nous devons travailler ensemble, loin des clichés et de la stigmatisation. C’est ça aussi l’universalité ». Une universalité qui se retrouve également dans les instruments sur le podium : des percussions à la batterie en passant par le trombone, la flûte traversière, le saxophone, les guitares solo et basse, le clavier, melodica à clavier.

Lire aussi :Focus Cameroun acte 2 : « Ce n’est jamais banal de faire vivre ce genre d’expérience à de jeunes artistes » 

Le public de Douala en a redemandé, à la fin du concert de Ruben Binam, à l’Institut français. C’était ce vendredi 8 septembre 2023
Ruben Binam et sa belle famille Kemit 7 Collective.

Entre quelques chansons, Ruben Binam par ailleurs Directeur du Centre Culturel Ubuntu, appelle sur la scène des personnes qu’il a « rencontrées sur les sentiers de ma vie ». Parmi elles, la chanteuse Adango ; X-Maleya, « mes fils spirituels dans la musique » dont il a produit le tout premier album en 2002. Armand Biyag et sa terrible voix mélodieuse qu’il balade aisément entre les octaves, pour le bonheur du public. Les notes ça et là du trombone réconfortent. Avec le jeu de guitare de Régis Ndiki, l’immense guitariste Marcien Mitogo Oyono peut être sûr de la qualité de la relève.

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« La particularité de ce concert c’est déjà que pour la première fois j’ai été à l’affiche avec mon nom, et non avec le nom d’un concept ou d’un groupe. Ruben Binam a été à l’affiche pour présenter ses compositions originales, ma musique, et présenter surtout l’équipe avec laquelle je travaille depuis plus d’une dizaine d’années aujourd’hui, le Collectif Kemit7. Ce sont des jeunes artistes camerounais. J’ai tendance à entendre dire que la jeunesse est vouée à la facilité et à la recherche des raccourcis. Mais voilà une jeunesse que tout le monde a vu appliquée au travail pendant une dizaine d’années en moyenne pour se forger, qui a chanté, qui maîtrise des instruments de musique, et qui vient à Douala aujourd’hui présenter son savoir-faire dans le cadre de ce concept Africamundi », confie Ruben Binam. Après plus de 2h de concert, Douala en redemandait, encore. Pour ceux qui ont manqué le spectacle, le lot de consolation sera d’aller écouter les différents titres sur les plateformes de téléchargement.

Lire aussi :Jean Jacques Elangue : «La musique africaine est détournée par une dictature du marché» 

Fiche technique (batterie : Israël Bekang ; percussions : Michel Yetna ; guitare basse : Israël D’Essiene ; guitare : Régis Ndjiki ; saxophone, trombone, flûte traversière : Mister Haal ; Chant et background vocal : Sakwe Time, Diane Berenys, Lauryn Nzinga, Claudette Wansi, Rocke TRBisBack ; piano & direction musicale : Ruben Binam).

Valgadine TONGA

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