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Rémi Atangana Abega : « Au Cameroun, on a perdu près de 78 salles de cinéma et structures qui l’encadrait »

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Après un long moment d’hibernation, les Rencontres audiovisuelles de Douala (Rado) font leur comeback. Elles se tiennent du 2 au 9 juin 2023 à Canal Olympia. Face à la presse, mercredi 31 mai, le promoteur du festival a présenté l’événement et ses innovations.

LVDK : Quelle est l’histoire derrière les Rencontres audiovisuelles de Douala ?   

Les salles de cinéma du Cameroun ont disparu depuis belle lurette. Il reste quelques vestiges.  J’ai constaté que ces derniers vestiges étaient en train d’être démantelés. Cependant, il y a encore quelques volontaires qui travaillent pour le développement du cinéma africain et du cinéma tout court. L’idée de faire des Rencontres de l’audiovisuel et du cinéma un événement, vient de deux éléments fondamentaux : premièrement, la disparition drastique des salles de cinéma et des structures qui encadraient le cinéma. Quelques années après, nous sommes dans un contexte ou le cinéma africain n’a pas cessé d’exister parce qu’au Cameroun on a perdu près de 78 salles de cinéma et structures qui l’encadrait. Cela veut dire que les œuvres africaines, nos us et coutumes sont enregistrées, les mémoires, les visages, les décors que nous appelons les paysages sont enregistrés et que le cinéma africain continue de nous représenter.

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LVDK : Pourquoi le choix de la ville de Douala ?

Pourquoi venons-nous à Douala ? D’abord parce que Douala est l’une, si ce n’est la plus grande ville de l’Afrique centrale. Avec environ 4 millions d’habitants, elle est quatre fois la Guinée équatoriale, le Gabon. Cela veut dire que ce n’est pas une ville, c’est un pays. Nous sommes à Douala parce que la ville a déjà eu à accueillir des événements culturels marquants qui ont connu le sort de tous les événements qu’on connait. On a perdu à Douala le Massao, qui était un événement phare et qui portait la visibilité de la ville. A Yaoundé on a perdu un événement comme Jazz Sous Les Manguiers, les Remy (les Rencontres musicales de Yaoundé). Nous sommes également à Douala parce que la décentralisation nous donne l’opportunité de revenir vers des structures de base qui sont des structures qui représentent le peuple à la base et qui peuvent porter des événements à la fois pour l’animation populaire mais aussi pour l’éducation des masses. Nous voulons rattacher ce festival à la ville de Douala. Ce n’est pas un festival qui se balade à l’instar du Fespaco qui n’a jamais quitté la ville de Ouagadougou. Le festival de Carthage n’a jamais quitté la ville de Carthage, le festival de Cannes n’a jamais quitté Cannes. De la même façon, le Rado ne quittera pas Douala. Nous sommes ici pour organiser l’un des plus grands événements du pays.

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LVDK : Quelles œuvres passeront aux Rencontres audiovisuelles de Douala ?

On va faire à Douala un festival de cinéma et de télévision qui va travailler autour des meilleures œuvres du cinéma africain. Cela veut dire que nous aurons à Douala des œuvres primées au Fespaco, à Carthage et bien d’autres festivals. En réalité, le Rado sera un événement élitiste. Si une œuvre n’a pas été primée dans un festival international, elle ne viendra pas à Douala. Elle viendra comme les œuvres camerounaises qui sont dans un bouquet des œuvres camerounaises à la conquête d’un prix. Cela fera aussi partie de la promotion de notre patrimoine. Nous ferons dans un premier temps un événement élitiste des œuvres primées au Fespaco. Nous aurons six étalons d’or dont les deux derniers de 2021, 2023. Il est question pour nous d’inviter les meilleures œuvres cinématographiques africaines. Si au Fespaco l’on décerne l’étalon d’or qui est représenté par un cheval monté par une femme, le festival Carthage décerne le Thalis, le festival de Douala va décerner les pagaies. Le grand prix du festival de Douala sera les pagaies d’or et deux autres pagaies en argent et bronze. Ça nous rapproche beaucoup plus de notre réalité qui est l’eau notamment le fleuve Wouri. Avec ce festival, nous aurons les meilleures œuvres africaines mais également un panorama du cinéma camerounais. Le Cameroun produit plus que tous les pays de l’Afrique Centrale et certains pays de l’Afrique de l’Ouest. Par exemple au Fespaco 2023, le Cameroun avait neuf films en compétition. Aucun autre pays ne l’a fait.

Propos recueillis par Blanchard BIHEL

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