En marge de l’échéance électorale qui se tiendra l’année prochaine, le Nouveau Mouvement Populaire de Banda Kani a tenu, du 10 au 11 août 2024, son 3ème congrès à Douala sous le thème « Pour une action exceptionnelle de Dieu, père universel de tous, en faveur du Cameroun».
La salle de spectacle de la Chaumière s’est avérée assez étroite pour contenir les militants, invités de marque et amoureux des débats politiques venus assister ce samedi, 10 août 2024 au lancement du 3ème congrès de ce parti panafricaniste. Sur un programme politiquement bien concocté, les participants sont édifiés durant les deux jours, à une pédagogie politique portant sur la géopolitique nationale et la vision panafricaniste. Pour Banda Kani : « Les processus électoraux en Afrique aboutissent généralement à des querelles et des guerres. Les gens ont oublié que l’élection est un moyen et non une fin. Or, pour changer l’Afrique et le monde, on n’a pas besoin d’un mandat électoral. La politique n’est pas les élections pour les élections. Pour nous, la politique c’est la reconstruction des mentalités, l’édification des consciences, etc. Et à chaque fois que nous faisons ce travail, nous sommes dans les élections», précise le président du NMP.
En présence du représentant du Gouverneur de la Région du Littoral, de plusieurs hommes politiques, ainsi que des leaders d’opinion, les travaux du Nouveau Mouvement Populaire durant ces deux jours, ont essentiellement porté sur les ateliers thématiques et les débats, animés par les figures connues de la scène politique du pays, à l’instar de Hervé Emmanuel Nkom, Pr Eric Mathias Owona Nguini, Dr Fridolin Nke, Pr Jean Calvin Aba’a Oyono. La première journée de congrès qui survient après celui du 06 au 08 août 2021, a cristallisé toutes les attentions, notamment, avec une articulation phare, portant sur le débat politique dont le thème portait sur : « Comment apprécier l’action du Président Paul Biya à la tête du Cameroun de 1982 à 2024 ». Pour Banda Kani : « Chaque pays africain doit être concerné par le sort d’un autre pays africain. On ne doit pas toucher un pays africain et que cela indiffère les autres pays africains. Il n’y a qu’en Afrique où on tarde à comprendre l’importance de l’unité et de la solidarité. Notre message est donc clair. Il faut que nous nous globalisions par le panafricanisme pour être plus forts». « Le NMP soutient les institutions, tout en restant distant et critique», conclut-il.
Pour les exposants, le bilan du président Paul Biya est hautement panafricaniste. « Il faut créer une société de confiance. Et la gouvernance administrative n’est parfois pas à l’image des directives prescrites par le Président de la République. Il a le mérite d’avoir posé un acte rare et unique dans le monde en remontant la superficie du Cameroun par la voie du dialogue et de la paix. Rien que pour cela, il aurait mérité le prix Nobel de la Paix », déclare l’homme politique du Rdpc Hervé-Emmanuel Nkom. Pour son copanéliste le Dr Fridolin Nké, « ce qu’on peut reconnaître à M. Biya, c’est d’avoir posé les bases d’un Etat républicain. Car, c’est sur la base des textes décidés par le Chef de l’Etat qu’on m’a remis dans mes droits ». Même si pour le philosophe, le Président Biya a laissé trop de liberté qui ont laissé prospérer plusieurs fléaux, lesquels ont entaché son action.
Le congrès du NMP aura évalué un chemin et tracé un parcours qui dessine sa position en vue des échéances de 2025. La vision panafricaniste du NMP à l’issue de ce congrès, vise à appeler les Etats africains à l’union et à l’intérêt commun. A rappeler que les élections sont un moyen et non une fin, et que le combat pour la libération totale de l’Afrique et le bien être des Africains est une nécessité.
Malcolm RADYKHAL EPANDA
