C’est ce samedi, 22 septembre 2018 que les neuf candidats à la présidentielle du 7 octobre prochain entament une campagne de conquête de l’électorat sur l’ensemble du triangle national. A 24 heures du lancement de la campagne électorale, il est impératif, pour les prétendants à la magistrature suprême, leurs militants et sympathisants, de maîtriser l’ensemble des règles et comportements à mettre en pratique pour ne pas succomber à des dérives avant, pendant et après le scrutin.

Lors de la 7ème concertation tenue, le 21 août 2018, entre Elecam et les acteurs du processus électoral, le président du conseil électoral d’Elections Cameroon a rendu public le code de bonne conduite sous fond de tensions. Ce document de dix pages destiné, prioritairement, aux postulants à la présidentielle prochaine prévoit le respect des lois et règlements, ainsi que le résultat des urnes. Le code de bonne conduite a, de manière globale, pour objectif de renforcer les principes et le dialogue démocratique entre les acteurs du processus électoral. Il permet de consolider leurs aptitudes et leur efficacité pour l’appropriation et une compréhension harmonisée des textes et pratiques avant, pendant et après l’élection. Le code de bonne conduite s’applique à tous à ce scrutin. Les neuf prétendants, leurs militants et sympathisants s’engagent à rejeter toute forme de violence pendant cette élection, à respecter le verdict des urnes et les lois et règlements qui encadrent le processus électoral au Cameroun.
Dans ce document normatif, Paul Biya, Maurice Kamto, Serge Espoir Matomba et les six autres candidats sont appelés à œuvrer pour la sauvegarde de la paix sociale et l’unité nationale, à faire preuve de retenue dans les discours et à s’abstenir de déchirer les affiches d’un autre parti. Aussi le code de bonne conduite prescrit-il de ne pas utiliser les positions de pouvoir à des fins de campagne. Cet instrument, qui vise l’apaisement du climat socio-politique en cette veille de lancement de la campagne électorale, concerne aussi les médias à capitaux publics et privés chargés de relayer toutes les informations relatives à ce scrutin. Un seul objectif commun est assigné à l’ensemble des médias: garantir le bon déroulement de l’ensemble du processus électoral.
Serge-Aimé BIKOI