Elle a plus de 40 ans, mais on lui donnerait à l’excès 33 ans. C’est que Marie Florence Hond transpire la jeunesse, la vie dans toute sa beauté. Elle est une tête bien pleine et ô combien bien faite. Epouse, mère de trois enfants, Marie Florence Hond a plusieurs charges sur ses épaules, de par les différentes activités de cette PDG du groupe Flomik. Mais son sourire, son humilité, son amour pour la personne humaine, son abnégation pour le travail et son côté boute-en-train donnent à ce chef d’entreprises, de tenir la barque d’une équipe de centaines de jeunes. Dans cette interview, la PDG de Flomik nous parle de ses batailles, de ses défis et de ses espérances.
LVDK : Vous menez une lutte acharnée contre les stupéfiants et la délinquance juvénile en général à travers votre Fondation. Quels sont les moyens utilisés par la fondation pour atteindre ses objectifs ?
La Fondation d’éducation d’espérance By Flomik travaille avec des professionnels de l’éducation, notamment des psychologues, des médecins parce qu’il s’agit aussi de la désintoxication. Parce que nous faisons également dans la réinsertion sociale. Comme outil, nous avons les formations professionnelles vers lesquelles nous orientons les jeunes qui sortent des drogues, parce que parmi ces jeunes, il y en a qui ne peuvent plus rentrer à l’école. Il faut par conséquent leur trouver une porte de sortie. Je suis enseignante aussi. En tant qu’enseignante, mon Adn a été carrément modifié par cet intérêt pour la jeunesse particulièrement.
L’ambition de la Fondation d’éducation d’espérance By Flomik c’est de couvrir les dix régions du Cameroun. Elle existe depuis un an. Nous avons travaillé un an à Yaoundé et nous avons décidé, pour cette caravane de la lancer à Douala. Nous avons été dans les établissements comme le Lycée technique de Bonadoumbe, au Lycée Mongo Joseph… Et à Mangamba, nous avons rencontré les élèves pour sortir la jeunesse de la délinquance juvénile, surtout celle liée à la consommation des drogues.
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LVDK : Marie Florence Hond n’est pas que présidente de la Fondation d’Education d’Espérance By Flomik. Vous êtes plutôt multitâches…
Je suis Présidente directrice générale du groupe Flomik Cameroun, je suis présidente du conseil d’administration d’une microfinance, promotrice du complexe scolaire bilingue de l’Espérance.
LVDK : Comment faites-vous pour assumer toutes ces différentes casquettes ?
Je pense que c’est la grâce de Dieu. Je dois par ailleurs dire que je suis femme au foyer, mère de trois enfants. Il faut réussir à être épouse, la mère, chef d’entreprise, manageur. Avec tout cela, je pense que si vous n’avez pas la grâce de Dieu, vous ne pouvez pas tenir. Je peux aussi dire que mes différentes formations y sont pour quelque chose. Parce que je suis également psychologue de formation.
LVDK : De toutes vos fonctions, laquelle fait partie de votre passion ?
Si on peut parler de passion, je dirai que ma passion c’est l’entreprenariat et l’amour des autres, notamment des jeunes. Parce que j’ai enseigné plus de quinze ans et mon environnement était celui des enfants. Ce qui fait que j’ai donné mon cœur aux enfants. C’est d’ailleurs à la suite de cela que l’idée de la fondation m’est venue. Parce que je mets une partie de mes revenus pour une cause sociale. Et cette cause est orientée dans l’intérêt des jeunes.
LVDK : Toutes ces activités devaient impacter sur votre physique. Mais votre fraîcheur et votre jeunesse restent de marbre…
Je prends soins de moi, j’aime être belle. Je fais du sport. Mais pour tout vous dire, je pense que cet état d’esprit me vient du fait que j’ai partagé de nombreuses années avec les enfants. On dit qu’un bon enseignant ne vieillit pas. J’y crois. Je crois que c’est l’amour des enfants qui me revient qui me maintient jeune. J’ai gardé mon âme d’enfant. Flomik Cameroun est une entreprise qui emploie près de trois cent quarante Camerounais. Ce que je souhaite c’est d’avoir le maximum d’emplois créés. Je vis pour créer les emplois, pour aider la jeunesse.
Entretien avec Valgadine TONGA