Après des années de pluie, le festival Fomaric commence à gouter au beau temps.

1993-2017. Exactement 24 ans que le festival Fomaric (Foire musicale artistique, industrielle et commerciale du Cameroun) à Douala a vu le jour. Bien du temps a passé. Du marché Sandaga où il nait, le site continue sa croissance à Camtel Bépanda. Bien que conçu de l’envie de réunir sur la même plateforme le monde culturel, commercial et ludique, la vie de Fomaric n’a pas été jalonnée de roses. «Nous ne le cacherons pas, rien n’a été facile pour, au contraire. Fomaric aura été pendant très longtemps de l’avis de nombreux observateurs, le mal aimé des manifestations du genre au Cameroun. Première initiative du secteur privé, incroyable survivant et même miraculé, Fomaric aura tenu bon malgré l’adversité, pratiquement sans subvention ni soutien», témoigne le chanteur et par ailleurs promoteur du Festival, Nkotti François.
Il s’exprimait ainsi à l’occasion du lancement officiel ce mardi 21 février 2017 de la 24ème édition de Fomaric. Il y a eu du beau monde. Autorités traditionnelles, artistes (Toto Guillaume, Ekambi Brillant, Pierre Didier Tchakounte, Aladji Toure, Covinal Essomba, Grace Decca, François Misse Ngoh, Georges Dickson…), chefs d’entreprises, les ministres du Commerce et des Arts et de la Culture, le promoteur du festival n’a pas mâché ses mots.
«Mine d’opportunités»
Si le Festival Fomaric a résisté, argumente Nkotti François, c’est grâce à sa conviction de l’utilité de l’œuvre. C’est grâce aux visiteurs et aux d’entreprises et à ses confrères artistes qui ne lui ont jamais tourné le dos. Pour preuve, son confrère et membre du groupe mythique Les Black Style, Toto Guillaume a entamé cette semaine à Fomaric la formation les musiciens, chanteurs et arrangeurs. Autre cadeau, pour ses 24 ans, la Communauté urbaine de Douala a enfin reconnu officiellement le festival dans le cadre d’une convention de partenariat. «Cette 24ème édition verra donc l’engagement de la ville dans l’organisation, par un appui multiforme à la fois financier, promotionnel et logistique», a reconnu le délégué du gouvernement Dr Fritz Ntone Ntone.
Pour Narcisse Mouelle Ekombi, ministre des Arts et de la Culture, Fomaric «fait désormais partie des rendez-vous incontournables de la ville de Douala et du Cameroun. Ce festival apporte une démocratisation de la culture. Il participe au patrimoine culturel du Cameroun.» Fomaric c’est aussi des emplois quoique temporaires, «une mine d’opportunités pour un ravitaillement à moindre coût des denrées», dixit le ministre du Commerce Luc Magloire Mbarga Atangana.
Valgadine TONGA