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Energie électrique au Cameroun : l’appel à investissement de l’Etat aux industriels

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Le ministre de l’Eau et de l’Energie a porté le message ce jeudi 22 juillet 2021 au Gicam, à l’occasion de l’atelier d’optimisation du dispatch. 

Délestages. Ce mot est un mal bien connu de la population camerounaise, peu importe la région de résidence. La fourniture en énergie électrique est une gageure. Et quand bien même elle se fait, la qualité est approximative. De son propre bilan, le ministre de l’Eau et de l’Energie, Gaston Eloundou Essomba confie que dans le Réseau Interconnecté Nord (Rin qui couvre les régions de l’Adamaoua, le Nord et l’Extrême-Nord) par exemple, la mauvaise pluviométrie est la principale cause des délestages. Pour cause, «une crise hydrologique aiguë ayant entraîné une baisse importante du niveau d’eau dans le barrage de Lagdo, principal ouvrage de production de l’énergie électrique du Rin», dixit Gaston Eloundou.

Selon le Minee, le barrage de Lagdo qui avait été construit pour produire 61MW atteint à peine 20MW à cause du manque d’eau. A côté de ce problème relatif à la productivité, il y a les chutes des poteaux qui sont très récurrents dans les régions septentrionales. Dans le Réseau Interconnecté Est (Rie) qui couvre l’Est, la région est  uniquement alimentée par les centrales thermiques, six au total. La vétusté du matériel et les pannes récurrentes dans les centrales entachent les travaux. De plus, «il est difficile de satisfaire la demande en énergie électrique d’une population nombreuse, à plus forte raison, celle de toute une région.» C’est à l’adresse des grands industriels basés au Cameroun que le Minee brosse ce tableau triste. Objectif, susciter l’intérêt chez les hommes d’affaires, réunis ce jeudi 22 juillet 2021 dans la salle de conférences du Gicam à Douala, d’investir dans le secteur de l’électricité. Le but de la rencontre était de diagnostiquer la nature du problème du secteur énergétique afin de trouver les moyens pour contenir l’évolution des charges du combustible et aboutir à un meilleur dispatch technique et économique.

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Le ministre de l’Eau et de l’Energie a porté le message ce jeudi 22 juillet 2021 au Gicam, à l’occasion de l’atelier d’optimisation du dispatch
Gaston Eloundou (à gauche) et Célestin Tawamba (à droite)

«L’énergie fait partie des problèmes structurants que nous rencontrons au Cameroun. C’est un réel problème auprès des entreprises. Avec un Cameroun qui a un potentiel énergétique qui fait rêver tout le monde, comment comprendre qu’on n’ait toujours pas d’électricité, pourtant ça devait être la première source d’énergie à exploiter. On reste dans des éternelles promesses», a regretté le Président du Groupement inter-patronal du Cameroun, au cours de cet atelier sur l’optimisation du Dispatch. Directeur Général de l’Agence de régulation du secteur de l’électricité, Jean Pascal Nkou indique à propos qu’en 2020, les charges du combustible ont représenté à peu près 40milliards Fcfa. En 2021, on table sur un montant de 82milliards Fcfa.

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«Le parc actuel, évalué à 1.300.000 poteaux bois au niveau national, est à 60% vétuste, étant entendu que les champs d’eucalyptus, qui se situent principalement dans la région du Nord-ouest sont difficiles d’accès en raison de l’insécurité qui y règne. Aussi, la stratégie d’amélioration de la qualité de service dans le réseau de distribution prévoit le remplacement de 700.000 supports bois par ceux en béton. C’est dans ce contexte que nous souhaitons inviter les entreprises à s’intéresser à la production des poteaux béton compte tenu de ce que la capacité de production actuelle est insuffisante (55.000 poteaux produits par an). Cette nouvelle demande induit un marché potentiel d’environ 110milliards Fcfa», souligne Gaston Eloundou Essomba. Voilà énumérés les failles et les potentiels secteurs d’investissements pour les entrepreneurs.

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En attendant la réaction des industriels, les espoirs reposent sur l’usine de pied de Lom Pangar, qui, une fois mise en service permettra d’améliorer de 7,5MW l’offre en énergie à l’Est. Aussi, l’aménagement de Memve’ele, le barrage de Nachtigal d’ici 2023.

Valgadine TONGA

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