Etant donné que la Confédération africaine de football (Caf) a retiré l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations 2019 au Cameroun, l’avant-dernier du Groupe avec 5 points, a demandé la disqualification des Lions Indomptables.
Une semaine après l’annonce du retrait de l’organisation de la Can 2019 au Cameroun, plusieurs questions restent en suspens. Pour l’heure, la Confédération africaine de football (Caf) n’a par exemple apporté aucune précision sur la situation du groupe B des éliminatoires, celui du Cameroun. Dans cette poule, le Maroc est déjà qualifié, à l’inverse des Lions Indomptables qui ont perdu leur statut de qualifié d’office, ce qui laisse encore un petit espoir aux Comores, 3es, de valider leur billet. D’ailleurs, les Cœlacanthes comptent même aller plus loin puisqu’ils réclament à la Caf d’appliquer le règlement à la lettre et de disqualifier le Cameroun. «J’ai eu mon président ce matin. Il a envoyé un courrier à la Caf pour demander des éclaircissements », a indiqué le manager général de la sélection comorienne, Saadi Ben Amir, jeudi dernier sur les ondes de nos confrères de Radio France international (Rfi). «Nous demandons l’application du règlement, et plus précisément l’article 92, qui veut qu’un pays qui se voit retirer l’organisation de la Can ne participe pas à l’édition en question.»
Le pays d’El Fardou Ben Nabouhane pourra également mettre en avant plusieurs précédents. Le Maroc (Can 2015), Madagascar (Can U17 2017) et le Kenya (Chan 2018) : tous ont été disqualifiés par la Caf après avoir perdu leur statut de pays-hôte ces dernières années. Reste que l’instance dirigeante du football africain privilégie le dialogue et l’apaisement dans le cas du Cameroun et l’indulgence devrait donc primer. Mais il y a une grosse ombre au tableau : depuis le 1er décembre, les coéquipiers de Kassim Abdallah n’ont plus de sélectionneur. Sur le papier du moins. Auteur d’un bon boulot (comme en atteste le contenu encourageant des matchs dans ces éliminatoires), Amir Abdou est arrivé en fin de contrat et il n’est pas parvenu à se mettre d’accord avec la Fédération (Ffc) pour rempiler.
La vie sans le sélectionneur
Confrontée à des moyens financiers très limités, la Ffc affirme ne pas être en mesure de proposer plus qu’un avenant de 3 mois (jusqu’à la dernière journée des éliminatoires en mars prochain) au technicien, tandis que celui-ci souhaite s’inscrire sur le plus long terme. «Le coach m’a appelé pour m’exposer les raisons pour lesquelles il ne peut pas accepter l’avenant qu’il soit d’un ou trois mois. Il a expliqué qu’il a des responsabilités et qu’il veut préparer pleinement les échéances à venir avec la plus grande quiétude possible », a expliqué Saadi Ben Amir auprès du site Comoros Football 269. Malgré tout, les négociations ne sont pas totalement rompues entre les deux parties, ce qui laisse un peu d’espoir. Pour l’heure, la Ffc espère une aide financière de l’Etat qui lui permettrait de sortir de cette impasse en proposant un nouveau bail à Amir Abdou. En espérant que les Cœlacanthes parviennent à surmonter ce problème au plus vite.
D.N. avec afrik-foot