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Education : « Je peux affirmer que nous faisons des progrès significatifs en matières d’éducation des filles sur le Continent.. »

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 Simone Yankey – Ouattara, Coordonnatrice par intérim du Centre International de l’Union Africaine pour l’éducation des filles et des femmes en Afrique (l’UA-CIEFFA) présente les progrès réalisés par l’Union Africaine en matière d’éducation des filles et les défis à venir.

 

Quel est le bilan des activités menées par l’UA-CIEFFA au cours de l’année écoulée ?

Je peux dire que 2023 a été une réussite pour l’UA CIEFFA. Nous avons certes, connu des difficultés, mais nous avons réussi à accomplir beaucoup de choses.

Nous avons réuni plusieurs parties prenantes multisectorielles autour de la table de discussion pour mettre en lumière la campagne #AfricaEducatesHer.

L’une de nos plus grandes réalisations est le lancement de la campagne #AfricaEducatesHer (L’Afrique éduque sa fille) dans trois États membres de l’Union Africaine – la Côte d’Ivoire, l’Ouganda et le Mozambique. Il s’agit d’une avancée significative car elle témoigne de l’engagement et de la volonté par les États membres de l’Union Africaine à donner la priorité à l’éducation des filles dans leurs pays respectifs. Nous avons lancé la IIe phase de la campagne en 2023. Nous comptons continuer sur la même lancée afin d’obtenir l’adhésion de nombreux autres pays pour son rayonnement continental.

lire aussi:Simone Yankey-Ouattara: «Ma vision est celle d’une Afrique où les filles et les femmes sont autonomes grâce à une éducation de qualité»

De façon générale, quel bilan pouvez-vous faire en ce qui concerne l’éducation des filles et des femmes en Afrique durant l’année 2023 (les obstacles, les progrès accomplis sur la situation de l’éducation des filles et des femmes en Afrique) ?

Je peux affirmer que nous faisons des progrès significatifs en matière d’éducation des filles sur le continent.  Des progrès ont été réalisés au cours des deux dernières décennies. Aujourd’hui, de nombreux pays africains ont atteint la parité en matière d’accès à l’enseignement primaire, et les filles sont beaucoup plus nombreuses à aller à l’école et à y rester qu’il y a dix ans de cela. L’Afrique a la plus forte proportion d’étudiantes en sciences, technologie, ingénierie, arts et mathématiques (STIAM), puisque 47 % des diplômés STIAM des universités africaines sont des femmes.

Cependant, le continent continue d’enregistrer des statistiques sombres et contrastées. En Afrique subsaharienne, 9 millions de filles âgées de 6 à 11 ans ne mettront jamais les pieds dans une salle de classe, selon un rapport de l’Unesco datant de 2022. Le continent est toujours confronté à une pauvreté éducative aiguë puisque 41,2% des femmes ne savent ni lire ni écrire selon un rapport de la Banque mondiale de 2019. Les taux d’exclusion sont encore trop élevés, respectivement 36% pour les filles et 32% pour les garçons. Il y a de moins en moins de filles dans les écoles au fur et à mesure que l’on avance dans l’échelle de l’éducation, dans les zones rurales, les milieux du handicap, de l’humanitaire et du conflit.

Une certitude demeure, nous avons besoin de plus de filles et de femmes dans les disciplines STIAM pour continuer à exploiter tout le potentiel de notre capital humain pour le développement et la prospérité de notre continent.

Lire aussi:Education des filles et des femmes : la mayonnaise commence à prendre en Afrique

Comment vous assurez-vous de l’atteinte de vos objectifs ?

Nous disposons d’un certain nombre d’instruments que nous utilisons au maximum pour atteindre nos objectifs qui se conforment à l’Agenda 2063 de l’UA, en particulier, son Aspiration 6 qui vise à Une Afrique dont le développement est axé sur les populations, qui s’appuie sur le potentiel de ses populations, notamment celles des femmes et des jeunes, qui se soucie du bien-être des enfants.

Nos programmes phares annuels visant à impliquer les acteurs étatiques ont largement contribué à placer l’éducation des filles au premier plan par le biais de l’élaboration des politiques au niveau national, de plateformes de partage des connaissances et pratiques fondées sur des preuves et de formulation de recommandations et de prises de décisions. Je peux citer le Dialogue de haut niveau, la Séance de travail avec le Parlement pan africain, les ateliers avec les Points focaux venant des ministères en charge de l’éducation et du genre.

En outre, nous avons créé des partenariats solides avec des organisations partageant les mêmes idées et avons renforcé les capacités de Jeunes activistes et champions pour l’éducation des filles afin d’amplifier notre impact sur le terrain et au niveau de leurs communautés.

Lire aussi:A l’Union Africaine : l’éducation de la fille et de la femme préoccupe

De plus, nous ne manquons jamais l’occasion d’exploiter au maximum les forums internationaux pour maximiser notre plaidoyer auprès d’une multiplicité d’acteurs étatiques et d’organisations (tant internationales que locales et les organisations multilatérales et de la société civile).

Quels sont les perspectives, la feuille de route de l’année 2024 ?

Je suis particulièrement enthousiaste concernant l’année 2024, qui a été consacrée à l’éducation par les chefs d’État et de gouvernements de l’Union africaine. Elle a été officiellement lancée lors de la session ordinaire des chefs d’État et de gouvernement de l’UA en février 2024. Et je puis vous assurer que l’éducation des filles a été l’objet d’une attention particulière. C’est une occasion unique pour nous d’intensifier et de consolider le travail que nous avons accompli jusqu’à présent, car de nombreuses parties prenantes sont engagées à accompagner l’UA CIEFFA pour la mise en œuvre de l’agenda genre dans l’éducation en 2024 et au-delà bien sûr :

Nous allons, bien sûr, amplifier la portée et le plaidoyer de la campagne #AfricaEducatesHer. Entre autres activités, l’UA CIEFFA organisera la première Conférence Panafricaine de l’Union africaine sur l’éducation des filles (UA PanCoGed1). L’objectif principal de cet événement est d’avoir une vision claire de notre situation actuelle et de nos objectifs en matière d’éducation des filles et des femmes. Elle se tiendra vers le milieu de l’année. Nous avons déjà commencé les préparatifs de ce grandiose événement.

Les autres activités de notre agenda annuel comprennent en autres ; la poursuite d’un travail plus approfondi avec les points focaux venant des ministères, un certain nombre d’études pour renforcer les données sur l’éducation des filles, inciter plus de pays à domestiquer la campagne #AfricaEducatesHer, travailler avec les chefs traditionnels et les organismes religieux entre autres.

Et pour sortir un mot de fin !

Je lance à un appel à tous, acteurs étatiques et non-étatiques du développement social et en particulier du secteur éducatif en leur disant que nous devons surmonter les problèmes à multiples facettes et à différents niveaux qui entravent encore les progrès en matière d’éducation des filles sur le continent. Ils sont déclenchés par les dimensions de la pauvreté, les pratiques culturelles néfastes, les écoles peu sûres, les barrières psychologiques, les normes sociétales et les crises d’urgence et humanitaires de sorte à ne laisser personne pour compte.

A l’Union Africaine CIEFFA, nous nous sommes engagés à poursuivre notre mandat, qui est de veiller à ce que les filles et les femmes aient accès et participent pleinement à tous les domaines d’une éducation pertinente et de qualité (comme le suggère notre thème de l’année) et, qu’en fin de compte, elles s’émancipent dans tous les aspects de leur vie.

 

Entretien avec Anicet MAPOUT

 

 

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