Pour ses multiples initiatives sociales à travers l’Afrique, l’épouse du Roi du canton Bell a reçu le trophée des Gold Star Awards.
20 septembre 2020. A l’occasion de la cérémonie de récompense de l’excellence scolaire dans le village Bell, la Reine Clarisse Douala Bell brave les usages protocolaires traditionnels, au nom de son combat pour l’épanouissement de la femme. «Je l’ai déjà fait sur l’oreiller, ça n’a pas marché. Aujourd’hui je m’adresse devant témoins. Majesté, je suis pour les rites aux veuves, je suis pour la tradition. Je vous demanderai avec humilité devant témoins de ne pas éradiquer les rites faits aux veuves, mais de les assouplir, de les humaniser. Les veuves sont des personnes vulnérables. Elles sont handicapées d’un pied, celui de leurs époux partis.» Une interpellation à l’endroit du Roi Jean Yves Bébé Eboumbou Douala Manga Bell qui émeut toute l’assistance. Même si la cérémonie cible les élèves méritants, Clarisse Douala Bell trouve le moyen de remettre des enveloppes aux veuves du canton pour les aider à préparer la rentrée scolaire. Clarisse Douala Bell est une femme du social. Le 8 mars est par d’ailleurs une date que les femmes du canton Bell affectionnent, parce qu’elles reçoivent des paquets de leur Reine. Présidente fondatrice de la Grande rencontre d’échanges des femmes camerounaises et du monde (Grefc-Md), elle milite aussi pour l’autonomisation de la femme. Raison pour laquelle la Grefc-Md initie les femmes et jeunes filles à la production des détergents liquides et de l’eau de javel…
Lire aussi :Reine Clarisse Bell : «Il faut humaniser les rites de veuvage»
Toutes ces actions de la Reine ne passent pas inaperçues. Elle a reçu ce vendredi 23 juillet 2021 au palais royal, un Gold Star Awards. La cinquième édition des Gold Star Awards qui s’était déroulée le 24 avril 2021 à Douala, n’avait pas bénéficié de la présence de Clarisse Douala Bell aux côtés des 101 lauréats (Camerounais, Ivoiriens, Togolais…). La Fondation Peniel, initiatrice des Gold Star Awards est venue à la chefferie pour remettre ce que de droit. «La Reine Clarisse Douala Bell comme les autres femmes récompensées à l’issue de la cinquième édition des Gold Star Awards mérite largement. Sur le terrain elles sont très actives, elles encouragent les autres femmes à sortir de leur coma profond, à travailler. Nous sommes dans un monde de plus en plus capitaliste. Il est temps que la femme se batte pour son mari, pour sa famille», dixit la promotrice des Gold Star Awards, Sandra Peniel.
«Aujourd’hui je reçois un prix pour la paix. Je suis très émue. Ce prix m’encourage à accompagner les femmes, les orphelins, dans tout ce que je fais. Je rends gloire à Dieu. Je remercie mes parents et mon époux qui m’accompagne et me soutient énormément dans tout ce que je fais. Je remercie la promotrice qui me remet aujourd’hui ce prix que j’accepte avec honneur. Ce prix m’encourage énormément surtout que pour le 21 septembre 2021, journée internationale de la paix, nous allons faire des dons aux déplacés du NoSo vivant à Souza», se réjouit la Reine Clarisse Douala Bell.
Elle ajoute : «Je suis la Vice-présidente fondatrice d’Africa Ladies for Peace qui a pour objectif d’accompagner les femmes dans les zones ou les pays en conflits. Quand il y a des troubles ou des menaces dans les pays, ce sont les femmes qui subissent beaucoup de sévices. Raison pour laquelle nous avons pensé à Africa Ladies for Peace les accompagner en faisant des plaidoyers, des dons tels que les denrées et tout ce qui est santé intime pour la femme. Au nom des 17 femmes africaines membres de l’Africa Ladies for Peace, dont la présidente en exercice est une Guinéenne, Hadja Youbouno Maimouna, nous remercions la promotrice de la Fondation Peniel pour ce prix. Nous ferons d’avantage dans notre pays et tous les pays africains.»
Les Gold Star Awards est une cérémonie de récompense des acteurs culturels. «Depuis 2019, nous avons décidé d’encourager les entrepreneurs, surtout les femmes leaders. A la faveur d’un voyage en Côte d’Ivoire, nous avons rencontré des entrepreneurs qui nous ont poussés à nous récompenser ceux qui se démarquent. Nous avons donc commencé à nous intéresser à ce que les femmes font en Afrique et partout ailleurs», explique Sandra Peniel.
Valgadine TONGA
