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Cinéma : Pungu Aviation dans les salles

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Plébiscité et projeté au Festival Panafricain de Cannes en Octobre dernier, le film Pungu Aviation s’est invité dans les salles des Instituts français de Douala et de Yaoundé dimanche, 5 février dernier.

Le film documentaire Pungu Aviation, réalisé par Patrick Epape et coproduit par la Socapalm Kienke a été projeté le dimanche 5 février 2023 dans les salles des Ifc de Douala et de Yaoundé. Cette projection concomitante trouve son fondement dans le contenu utile et social que développe le film. C’est qu’en réalité, le scenario met en avant, le quotidien des riverains de la localité de Pungu-Aviation, en proie à des situations de vie précaire et de pauvreté ambiante, où la misère et la tristesse tutoient l’instabilité et l’incertitude.

Mais le film a surtout été projeté à cause de sa visibilité et de l’importance qu’il a reçu sur le plan international après son passage au festival Panafricain de Cannes en France. « Ce qui est génial dans la réalisation de ce film, au-delà des difficultés rencontrées, c’est qu’au final, nous arrivions à nous entendre et à bâtir quelque chose de fort afin de porter un message important. Et c’est en cela que le cinéma documentaire trouve ses fondements et son esthétique : pouvoir poser des problèmes existentiels, susciter des problématiques humanistes afin de sensibiliser sur des questions utiles et toucher la sensibilité, pour qu’ensemble, nous trouvions des solutions» affirme Patrick Epape, le réalisateur du film.

La question de la terre

Pungu Aviation est un petit village Mabi, situé à environ 15 kilomètres de la ville de Kribi, cité balnéaire du département de l’océan. Le film raconte la vie des riverains qui n’ont pour seul bien que leurs terres. La perspective pour certains est de passer de la production artisanale à une production industrielle. Seulement, leur engouement fera face au problème du litige foncier avec leur grand voisin la Socapalm. C’est une multinationale implantée sur leur terrain depuis des décennies et qui sollicite et revendique davantage de terres afin d’accroitre sa production. A cela, viennent s’ajouter les menaces d’expropriation du gouvernement dues  à la construction du nouvel aéroport. Et comme disait Aimé Césaire : « L’héroïsme prend naissance aux heures les plus perdues.»

Lire aussi :Grogne/Socapalm : le ras-le-bol des riverains 

Les situations vécues par les populations de Pungu-Aviation vont les conduire à développer des mécanismes de résistance afin de revendiquer leurs terres à la multinationale, qui par ailleurs est la première société productrice d’huile de palme au Cameroun. Le film questionne donc les enjeux fonciers entre un gouvernement passif, une multinationale toute puissante et les petites mains de villageois en quête de survie. Le réalisateur promène le cinéphile dans des coups d’éclat à travers des actions de vengeance de la part des villageois qui se soldent par le vol des noix au sein de la multinationale. Mais aussi des coups de théâtre où la Socapalm, par des actions impromptues, tend la perche aux villageois pour un dialogue franc et une cohabitation saine.

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Ce qu’il est important de souligner en visionnant ce film, c’est que Pungu Aviation a fortement contribué au rapprochement des riverains et de la Socapalm comme le reconnait le Directeur d’exploitation de la Kribi M. Frédéric AUGÉ, spécialement venu en compagnie de son état-major, assister à cette projection dans la salle de spectacle de l’Institut français de Douala. « A travers le film Pungu Aviation, la Socapalm a dépassé son objectif. Il faut reconnaitre que des avancées ont continué à se mettre en place et nous sommes arrivés aujourd’hui à une réelle symbiose entre la Socapalm et les communautés riveraines, notamment sur les questions foncières, les bipartites qui se sont installées de manière bimensuelle, sans oublier les tripartites avec l’administration locale. Tout ceci par le biais de la communication. Donc c’est réellement un dépassement d’objectif. Aujourd’hui nous travaillons même ensemble.»

Lire aussi :Emmanuel Elong : «Socapalm doit nous rétrocéder nos terres» 

Patrick Epape reconnaît et salue au passage le soutien matériel et financier de la Socapalm dans la réalisation de ce film. Sa réalisation a pris trois ans. «J’essaie dans ce film, de passer un message de cohésion, d’amour et de paix, dans la perspective que davantage le gouvernement essaie de jeter un regard sur ces peuples afin de se préoccuper de la question de la terre des peuples autochtones», soutient le réalisateur de Pungu Aviation.

Lire aussi :Populations autochtones : la marginalisation a la peau dure au Cameroun 

Malcolm Radykhal EPANDA

 

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