Patron de Chrim Management, une agence de management sportif spécialisée dans la gestion des carrières des footballeurs et le conseil en recrutement et structuration des clubs, le représentant de Balla Fouda Luc (le père du joueur Aloys Fouda), exprime son satisfécit.
La Fécafoot vient d’annuler la licence de Fouda Aloys établie par l’Efbc pour le compte de la saison 2016-2017 non sans manquer d’annuler l’avenant et le passeport sportif d’octobre 2018 envoyé au Stade Malherbe de Caen. Est-ce une victoire pour vous qui avez porté l’affaire devant la fédération ?
Nous sommes satisfaits de la position de la Fédération camerounaise de football, qui a pris une décision allant dans le sens de nos arguments et qui a simplement dit le droit. Nous tenons d’ailleurs à remercier le président de la Fécafoot, M. Seidou Mbombo Njoya et son Comité exécutif pour la clairvoyance dont ils ont fait montre dans ce dossier, afin de permettre au jeune Fouda Aloys de continuer sa jeune carrière professionnelle, à peine entamée, avec sérénité.
Etiez-vous serein quant à ce dénouement étant donné que la Fécafoot a mis du temps pour se prononcer sur une affaire pourtant déjà tranchée depuis deux ans ?
Nous étions sereins. Vous savez que la Fécafoot est une institution qui gère beaucoup de dossiers, tous plus importants, les uns des autres. Nous sommes d’ailleurs surpris de la célérité dont elle a fait montre pour se prononcer, moins de deux mois. Dans la normalité, des dossiers de cette nature peuvent durer plus longtemps avant d’en connaître l’issue. Ceci est justement dû au fait que ce dossier y avait connu une première solution, il y a environ 2 ans. Mais des personnes mal intentionnées ont cru vouloir induire cette institution en erreur. Tel n’a finalement pas été le cas.
Et si d’aventure l’Efbc ne se pliait pas face à ce verdict, quelle serait votre démarche ?
Pour nous, la décision prise par la Fécafoot clôt le débat. Nous pensons que l’Efbc l’a compris et savons que cette école saura en tirer les conclusions adéquates, car elle a toujours été soucieuse du développement de la jeunesse camerounaise, surtout celle issue des couches défavorisées. Je ne pense pas qu’elle puisse dévier de cette mission.
Le cas Aloys Fouda est un cas parmi tant d’autres. Quels conseils donnez-vous aux jeunes footballeurs dans ce contexte où les parents sont souvent floués dans le processus de signature de contrat entre le club formateur et le club professionnel à l’étranger ?
Je pense qu’il est temps que les académies qui forment nos jeunes pépites de demain comprennent qu’elles doivent le faire dans le respect de la réglementation de la Fifa. Nous conseillerons aussi les parents de se faire assister par des conseils lors des engagements contractuels de leurs enfants. Enfin, nous demandons à la Fécafoot de veiller scrupuleusement au respect de l’article 18 alinéa 2, du Règlement du Statut et du Transfert des Joueurs de la Fifa, qui consacre la durée maximale d’un contrat à 3 ans, pour un joueur de moins de 18 ans; ainsi que l’article 19 bis, alinéa 1,2,3 et 4, du même règlement, qui oblige les académies ayant en leur sein des joueurs mineurs de les déclarer systématiquement auprès des fédérations, notamment leur identité et leur situation administrative. Ceci évitera des cas comme celui du jeune Fouda Aloys, et consacrera, en toute objectivité, à chaque académie, des indemnités de formation relatives aux années que le joueur aura effectivement passées dans cette académie, après son transfert dans un club professionnel étranger.
Entretien avec Daniel NDING