Venues des dix régions du pays, ces amazones ont posé les jalons de l’association des femmes de médias du Cameroun.

Journaliste au desk anglophone à la Crtv, Becky Bissong a été plébiscitée par ses consœurs pour diriger l’Association des femmes de médias du Cameroun. Cette association est née le jeudi 30 août 2018 à Yaoundé, à l’issue d’un symposium de quatre jours, organisé par l’association des femmes de médias du privé baptisé Plume d’Or. Les statuts sont adoptés. Il ne reste plus que l’autorisation légale. Les objectifs principaux qui lui ont été assignés sont notamment : la création et la promotion des réseaux d’amitié et de solidarité entre les femmes journalistes, le développement de créativité, la défense des intérêts matériels et moraux des femmes professionnelles des médias.
«Je me sens privilégiée. Je sacrifierai mon temps, ma petite expérience, pour que nous évoluons ensemble, et que nous ayons une incroyable association des femmes journalistes au Cameroun», promet, toute émue, Becky Bissong. Etre choisie par des journalistes, tant du privé que du public, et venant des dix régions du Cameroun, il y a de quoi être heureuse. Elle n’est pas seule d’ailleurs. Le symposium -de renforcement des capacités des femmes sur la couverture des élections au Cameroun- a été une source de connaissances, grâce aux différents thèmes exposés : La question de l’estime de soi : Impacte sur la qualité du rendement professionnel chez la femme par la psychologue Françoise Efogo Ze ; Les femmes journalistes pour une société de communication par le Pr. Charly Gabriel Mbock ; Femmes, élections et nouveaux médias soutenu par Peter Essoka ; Couverture de l’élection et genres journalistiques par le Directeur de publication Haman Mana…

Journaliste à la chaine Dbs dans le Centre, Judith Ndongo repart du symposium «avec d’énormes connaissances sur comment se comporter en temps de crise, quel langage utiliser en période électorale, et surtout quels genres journalistiques employer en cette période délicate. Mes capacités sont considérablement renforcées. Merci infiniment à l’association des femmes de médias privés, Plume d’Or.» Augustine Asta qui exerce dans l’Extrême-Nord souligne quant à elle : «A l’issue de la rencontre de Yaoundé, je me sens plus apte à traiter tout type de sujet ayant trait à la politique. Il sera question pour moi de mettre en pratique toutes les connaissances acquises. Une chose est sûre, les auditeurs et téléspectateurs seront servis, avec en prise une information politique de qualité et fiable. En temps que femme journaliste, je suis déterminée à faire la différence.» Malgré son ancienneté dans la profession, Briget Ndiep Assam Mbiwan qui vient du Sud-ouest confie avoir «beaucoup appris. J’ai appris le courage que la femme journaliste doit avoir. On doit être offensive sur le terrain. Je pourrai désormais aller sur tous les fronts, sans aucune peur.» Les séminaristes repartent la tête bien faite, et diplômes en main, remis par le représentant de l’ambassadeur .
La cérémonie d’ouverture de ce symposium, soutenu par l’ambassade des Etats-Unis, avait été présidée par le ministre de la Communication.
Valgadine TONGA
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