L’antenne Littoral de la Commission des Droits de l’homme du Cameroun et ses partenaires se sont engagés dans le projet d’assainissement de la ville de Douala par les bouteilles plastiques.
« Toute personne a droit à un environnement sain, que la protection de l’environnement est un devoir pour tous. » C’est au nom de cette disposition du préambule de la Constitution camerounaise que la Commission des Droits de l’homme du Cameroun (Cdhc) s’est allié samedi 10 juin 2023 à ses partenaires (Air France, Namé Recycling, Azur et Maersk) pour lutter contre la pollution plastique à Douala, notamment sur les berges du Wouri.
Ces différentes entreprises et la Cdhc ont assaini les berges du Wouri, en partant de l’entrée du Port autonome de Douala à la Base-elf, jusqu’à l’usine Dangote. C’est en tout, quatre moustiquaires géantes qui ont été remplies de bouteilles plastiques collectées aux abords du fleuve. Débuté à 8h30, la campagne de collecte des bouteilles plastiques a duré une heure. Les volontaires à cette action, à la suite des conseils pratiques de lancement de Paraïso Alli, responsable des Ressources humaines à Air-France, ont débarrassé le fleuve Wouri de la menace de la pollution. « Le plastique reste l’un des éléments les plus polluants de la planète. Pour nous, c’est une façon pédagogique et conviviale de rendre compte des problèmes de notre planète et de savoir véritablement ce que nous faisons de nos déchets. Et dans cette inter-entreprise, on voit bien que nous partageons ensemble des valeurs d’environnement, d’écologie et de protection de notre écosystème. Si nous sommes là, c’est parce que nous avons accepté cet engagement cette bienveillance vis-à-vis de notre terre, de l’espace dans lequel nous vivons et éduquons nos enfants. C‘est aussi une manière de savoir comment apprendre à entretenir et transformer nos déchets», explique Paraïso Alli.
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Ce projet de dépollution de la mer initié par Air France, s’inscrit dans le cadre du prolongement de la journée mondiale de l’environnement, célébrée le 5 juin de chaque année. Pour la Cdhc dont le but est de jouer un rôle actif auprès de ses partenaires, il était question de sensibiliser le citoyen sur la préservation du droit à un environnement sain et « l’impact qu’entraine le fait de jeter les bouteilles plastiques dans les rigoles. Nous devons développer des gestes simples comme déposer nos rebus dans les bacs à ordures. Et le citoyen doit savoir qu’il existe dans notre pays, des lois qui protègent l’environnement. Car la constitution rappelle au peuple, l’obligation d’agir activement pour protéger l’environnement. Et lorsque ces lois ne sont pas respectées, il y a des sanctions qui peuvent advenir. L’objectif n’est pas de punir, mais de susciter la prise de conscience en chaque individu », affirme Philippe Amanye Botiba, Chef d’Antenne régionale de la Commission des Droits de l’homme du Cameroun pour le Littoral.
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Philippe Amanye Botiba précise que « cette action va se poursuivre dans les prochains jours pour non seulement sensibiliser les citoyens sur la nécessité de ne pas jeter les déchets plastiques dans la nature, mais de contribuer par des actions citoyennes en recyclant leurs déchets. Car, 90% des déchets plastiques que nous jetons dans les rues, se retrouvent dans les eaux. L’océan étant un patrimoine commun, c’est notre survie et notre humanité qui sont en jeu si nous ne faisons rien. Car si la pollution des eaux entraine l’extinction des espèces, nous en tant que homme sommes de facto impactés ».
Malcolm Radykhal EPANDA
