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Bonnes feuilles : survivante de trois burn-out chroniques, Mémarisse Machia se raconte

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«Tout le monde n’a pas eu la chance de faire un burn-out» est l’ouvrage autobiographique de la Camerounaise qui sera dédicacé ce samedi 29 octobre 2022.   

Il y a des histoires, et il y a des drames. Le commun des mortels aurait considéré à juste titre cette histoire comme un drame, mais pour Mémarisse Machia, il s’agit juste de sa formidable vie. Bardée de diplômes et de talents, Mémarisse est une lionne qui a horreur de l’ennui. A 18 ans, elle devient responsable de sa petite sœur et elle, suite au décès de leur mère. Au boulot, cette femme de caractère au cœur tendre ne lésine devant aucune difficulté quand il s’agit de remplir ses tâches. Tous ses employeurs sont admiratifs devant son dévoiement et ses résultats. Mais elle va payer le prix fort. C’est la trame de son roman autobiographique « Tout le monde n’a pas eu la chance de faire un burn-out ».

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L’ouvrage présenté à la presse, le 18 octobre 2022 à Douala, est riche en émotion et en sagesse. C’est un exutoire pour Mémarisse, à travers lequel elle veut attirer l’attention sur le danger que représente le burn-out en entreprise. Elle se raconte, pour inciter les victimes à se libérer à leur tour, afin qu’une conscience collective autour du burn-out prenne corps. «Le burn-out est un état de fatigue intense et de grande détresse, pouvant mener à la mort et au suicide», a-t-on appris durant la conférence.

Diplômée en Banque et finance, Mémarisse Machia manifeste son premier burn-out en 2009. L’environnement du travail à l’ancien Isenberg racheté par les Brasseries du Cameroun est pourtant agréable, motivant. Mémarisse se sent tellement à ses aises qu’elle sollicite un cumul de poste pour ne pas s’ennuyer. Elle est secrétaire de direction et caissière principale. A ses souhaits, ses horaires de travail sont «assez corsés», sauf qu’à côté, «j’avais des enfants à très bas âges. Des fois je passais les fêtes de décembre au bureau. Je rentrais très tard et j’avais un chauffeur à ma disposition. Mais j’avais un gros vide. Je me demandais à qui vont ressembler mes enfants demain, parce que je ne les voyais quasiment pas

Le premier burn-out est déjà là, mais elle ne le sait pas. Mémarisse est constamment anxieuse, perd son sourire et son éclat. Les trous de mémoire l’emmènent à vêtir un même habit d’affilé. Un fashion faux-pas considérable, pour ses collègues longtemps habitués à la Mémarisse sophistiquée. Pis, elle se ramène au travail, avec des chaussures de pieds différents. Tout le monde est choqué, mais Mémarisse se conforte, ignoramment dans un déni. Son état s’aggrave, jusqu’à la paralysie de tout un côté du corps. «Je faisais des examens et mes résultats cliniques étaient bonsJe n’avais pas de souci de prise en charge parce que j’étais couverte à 100%, avec un plafond de 10 millions de FCFA l’année. Je remercie vraiment ma famille, mon époux, qui m’ont aidée à tenir

Bore-out  

Une solution arrive, les choses se calment durant son traitement psychologique et clinique. Elle reprend le boulot des années après. Elle est ménagée par son employeur, les horaires de travail sont réduits. Mais en 2019, elle replonge. Cette fois, elle souffre de bore-out. C’est une forme de burn-out causée par l’ennui et une sous-charge de travail. Décidément… La troisième phase sera la plus sévère.

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« Tout le monde n’a pas eu la chance de faire un burn-out » est un livre à cœur ouvert qui donne à méditer sur sa vie, sur ce que nous faisons de nos priorités. Mais l’essence de cet ouvrage, c’est la résilience, toujours garder le sourire devant les épreuves. Même si l’auteure porte toujours en elle les séquelles de sa paralysie, le burn-out a repoussé ses limites. «Pour moi, le burn-out est une chance parce que je vis dans la résilience. Je suis extrêmement positive et je dis toujours qu’il faut trouver l’opportunité au cœur de l’épreuve. Rien ne vous arrive pour rien, si oui, pour vous faire grandir d’un cran. Donc oui, c’est quelque chose d’extrêmement douloureux qui pousse même à la mort, à la démence, au suicide. On devient violent envers soi-même. Il est important dans cette phase de s’écouter, de se faire aider et de rebondir, d’où la chance», revendique Mémarisse Machia. Ce livre n’a pas besoin de trop de lignes pour convaincre. Il vaut ses 159 pages. Le public aura l’opportunité de s’offrir des exemplaires lors de la dédicace, le 29 octobre 2022 à l’hôtel Prince de Galles à Douala.

Tout le monde n’a pas eu la chance de faire un burn-out, Collection Développement personnel, 2022, 159 p.    

Valgadine TONGA

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