Une exposition marquant les dix ans d’existence de cette association d’artistes plasticiens se tient actuellement à l’espace Annie Kadji Art Galerie à Douala.
L’ambiance est à la fête en cette soirée de vendredi 22 novembre, jour de vernissage de l’expo dénommée «Symbiose» à l’espace Annie Kadji Art Galerie à Bonapriso. On célèbre les dix ans d’existence de l’association Futur’art. Regroupement de plus d’une cinquantaine d’artistes plasticiens en accord dans leur façon de faire, de penser et de se tenir la main dont près de la moitié présente leurs travaux au public en cette occasion.
Une exposition anniversaire en quelque sorte avec des artistes reconnus tels Jean Emati, Ajarb Bernard, David Nkot, Maurice Tchinda, Maurice Pougoué,… associés à quelques anonymes. Chacun est venu avec sa magie pour partager, selon Christelle Nadja, communicatrice de cet événement, la joie et bonheur avec le public.
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Plusieurs thématiques sont abordées à travers ces multiples œuvres. Le travail des enfants, l’environnement, les problèmes migratoires, la santé et bien d’autres, avec des techniques, approches et styles différents. On y trouve un peu de tout. De l’art figuratif, de l’abstrait, des portraits, de l’impressionnisme et de la sculpture.
Une expression de beauté et de couleurs saluée par Lambert Ebodé, artiste et membre de Futur’art venu de Yaoundé. « Avec un talent ordinaire et une persévérance extraordinaire, on peut arriver à tout». Pour Jean Emati, l’un des doyens et exposant qui a toujours soutenu cette association : « Vous nous réveillez en nous remettant sur les rails. Soyez fermes envers vous même», déclare-t-il en s’adressant aux jeunes. Ce savoir-faire camerounais Futur’art voudrait, selon Maurice Pougoué, son président, le transporter hors de nos frontières. Maurice Tchinda, un autre doyen qui a toujours été à l’écoute des jeunes plasticiens avoue : «Je vous observe depuis dix ans. Continuez dans cet esprit de solidarité. Je prie le seigneur que le groupe perdure».
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Cette exposition, une sorte de flash-back qui consiste à regarder les étapes parcourues par cette association, est aussi une occasion de rendre hommage à Annie Kadji, cette passionnée de l’art, de regrettée mémoire, qui a longtemps soutenu l’association. Et de redonner vie à cet espace qu’elle avait gracieusement offert aux artistes pour leur travail. Mais qui avait momentanément fermé à la suite du décès de la propriétaire. «Nous devons célébrer cette grande dame qui n’a jamais laissé tomber les artistes. Nous espérons que les expositions de ce genre vont se multiplier tous les trois mois dans ce lieu», lance le doyen Koko Komegne. Maurice Pougoué se souvient encore des difficultés du début. « Pour que les artistes locaux vendent à l’extérieur, comme il n’y avait pas une école d’encadrement des artistes à Douala, Annie Kadji faisait venir au Cameroun, les grands artistes internationaux pour nous former et nous transférer leur savoir.Des échanges qui ont permis à certains d’entre nous et à plusieurs artistes membres de Futur’art, pour la plupart des autodidactes, d’avoir le niveau qui est le leur aujourd’hui.»
Ouverte le 22 novembre, l’exposition se poursuit jusqu’au 22 décembre prochain. Les tableaux exposés vont du plus petit format (28x30cm) au plus grand (300×240). Les prix varient aussi d’une œuvre à une autre. Une Occasion pour le public de capitale économique de découvrir la beauté et la diversité de l’art contemporain camerounais et d’offrir en cette fin d’année des cadeaux à leurs proches.
Félix ÉPÉE