L’ordre des avocats au Barreau du Cameroun a tenu un séminaire sur les nouvelles résolutions de l’institution panafricaine adoptées en 2017 relatif au règlement des différends.

Isabelle Fomukong est avocate au Barreau du Cameroun. Ce 14 juin 2018, cette femme de droit d’expression anglophone, suit très attentivement l’exposition d’Achille Ngawanza, docteur en droit, membre de plusieurs institutions. Son intervention de cette matinée porte sur « la convention d’arbitrage (arbitrage CCJA, AUA), exemple de convention ». Son exposé est apprécié par l’ensemble des participants présents à l’Université Saint Jérôme de Bonandibong. La salle grouille de monde. Les Hommes de droits chevronnés et leurs stagiaires sont venus des dix régions du Cameroun pour assister à cette rencontre, qui porte sur « la pratique de l’arbitrage et de la médiation par les professionnels du droit a l’aune des nouveaux textes adoptés en 2017 ». Les hommes et femmes aux robes noires sont conduits par Me Sylvain Souop, le président du comité d’organisation.
Des textes révisés
Du 14 au 16 juin 2018, l’Ordre des avocats au Barreau du Cameroun a bien outillé ses membres sur les innovations apportées ces dernières années dans leur domaine d’activité. Dans l’affiche de présentation de cette rencontre, Me Souop fait savoir que le « 15 décembre 2017, le journal officiel de l’Ohada a publié trois nouveaux textes adoptés par le conseil des ministres le 23 novembre 2017 en matière de règlement alternatif des différends ». Il s’agit ici de l’Acte uniforme révisé relatif au Droit de l’Arbitrage et le règlement d’arbitrage de la Cour commune de justice et l’arbitrage révisé. Pendant les travaux, plusieurs avocats avouent ne pas maîtriser ces nouvelles dispositions, pourtant capitales pour leur métier. C’est la principale raison pour laquelle le Barreau, soutenu par la conférence internationale des Barreaux de Tradition juridique commune, la conférence des Barreaux de l’espace OHADA, avec l’appui financier de l’ambassade de France au Cameroun, a tenu à organiser cette rencontre pour mettre tous les pratiquants de droit du pays au même niveau de compréhension pour mieux exercer sur le terrain.
Trois mois donc après l’entrée en vigueur des nouveaux textes Ohada relatif aux modes alternatif et amiable de règlement des différends, la formation de la capitale économique camerounaise visait à renforcer les capacités des acteurs actuels et potentiels, et surtout encourager la pratique de ces modes non judiciaires de règlement des différends et améliorer la participation des Avocats et autres professionnels du droit au déroulement de l’arbitrage et de la médiation.
Didier NDENGUE