L’expert-comptable est poursuivi notamment pour usurpation de titre, entrave à la liberté de travail…
Administrateur provisoire. Voilà le titre dont se prévaut Njoh François Maurice, et qui lui vaut une citation directe aujourd’hui par le conseil de la Smid (Société métropolitaine d’investissement de Douala). Dans cette citation directe du 19 mai 2021 dont Lavoixdukoat.com a eu copie, on peut lire qu’il est appelé à comparaître en personne le 17 juin 2021 à 7h30 par devant le Tribunal de Première Instance de Douala-Bonanjo, statuant en matière correctionnelle. Pour mémoire, le 12 février courant, le Président du tribunal de Première Instance de Douala-Bonanjo, Djapite Ndoumbe Quentin, avait, dans son référé d’heure en heure, désigné Njoh François Maurice comme administrateur provisoire de la Smid.
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A la demande des actionnaires, lit-on, Njoh François Maurice est poursuivi pour des faits d’usurpation de titre, de fausses nouvelles et d’entraves à la liberté de travail, de rébellion et de dénonciation calomnieuse. Usurpation de titre parce qu’il «continue à se prévaloir du titre d’administrateur provisoire en posant des actes comme tel alors que cette qualité ne lui ai plus dû depuis la notification du certificat de dépôt à lui servi en date du 15 février 2021 ; qu’il n’est pas inutile de rappeler que le certificat de dépôt suspend immédiatement l’exécution, même commencée, de la décision attaquée ; que le prévenu Njoh François Maurice a perdu la qualité d’administrateur provisoire ne saurait plus s’appeler comme tel jusqu’à l’issue de la procédure pendante près la Cour d’Appel du Littoral statuant en matière des défenses à exécution» argumente Me Marcelle Ekindi, huissier de justice près la Cour d’Appel du Littoral et les Tribunaux d’Instance de Douala. Et de marteler que le «prévenu s’est rendu coupable d’usurpation d’un titre en violation des dispositions de l’article 74 et 219 du Code Pénal».
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L’expert-comptable est également poursuivi pour fausses nouvelles, du fait de l’annonce légale faite dans l’édition du 19 mars 2021 du journal Cameroon Tribune, dans lequel «le prévenu utilise le titre d’administrateur provisoire alors qu’il n’a pas cette qualité depuis la notification du certificat de dépôt à lui servi en date du 15 février 2021.» L’entrave à la liberté de travail vient du fait que depuis le mois de février, «le prévenu a pris d’assaut les locaux de la société en empêchant les employés d’y entrer», malgré «qu’aucune décision de justice justifiant la mise sous scellée par des chaines n’a été porté à l’attention des actionnaires, qui éprouvent déjà un préjudice énorme du fait de cette paralysie orchestrée par le prévenu».
Rendez-vous le 17 juin pour la suite du feuilleton.
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Valgadine TONGA