Le Cercle international pour la promotion et la création (Cipcre) veut changer les modalités éducatives dans les familles camerounaises. C’est l’objet d’un atelier régional de réflexion avec les professionnels des médias sur l’utilisation du Guide médiatique «Etre parent autrement »(Epa). Cet atelier s’est tenu au siège de la maison du parti de Nkomkana à Yaoundé.
«Être parent autrement», c’est la nouvelle terminologie expérimentée et théorisée, ce jeudi, 19 avril 2018, par le Cercle international pour la promotion et la création. Il s’agit, en effet, d’un programme médiatique d’éducation à la parentalité responsable, qui touche un ensemble varié de thèmes susceptibles de faire l’objet d’une émission radio ou télé. Le choix de cette terminologie émane d’un problème central vécu dans les pratiques éducatives familiales. D’après les études faites par le Cipcre, ces derniers mois, les parents, par ignorance, par manque de temps, et par manque de volonté, démissionnent, de plus en plus, de leur responsabilité abandonnant les enfants à l’éducation des pairs dans les rues et à l’éducation véhiculée par les Technologies de l’information et de la communication (Tic).
Les comportements abusifs des enfants sont adoptés chaque jour dans des familles sans que cela ne retienne l’attention de personne. Pour le Cipcre, en substance, les enfants n’ont pas de repères socioculturels nécessaires pour mieux se protéger dans des structures familiales. C’est ainsi que cette progéniture est exposée, de manière récurrente, à des formes de violences évaluées à près de 4000 cas selon les dernières enquêtes faites par cette Ong internationale spécialisée dans l’écologie et le développement durable. Le dessein de cet atelier consiste à renforcer l’appropriation médiatique du programme «Être parent autrement» pour une meilleure contribution à la protection familiale des droits de l’enfant. Deux experts sur les violences sexuelles ont entretenu la vingtaine d’Hommes de médias sur les principaux acquis relatifs à la lutte contre les violences sexuelles et sur les discriminations sexistes, ainsi que sur la présentation du Guide médiatique et des échanges sur les stratégies de son utilisation. D’après Anne-Marie Sob et Mathieu Foka, tous les deux éminents membres du Cipcre, les déterminants de ces cas de violences exercées sur les enfants sont pluriels: l’irresponsabilité parentale, la libéralisation des mass médias, la cupidité des jeunes, l’inversion de l’échelle des valeurs, la perte de repères, la socialisation différentielle de la progéniture suivant le genre, le conservatisme culturel, etc.
Cet atelier s’est achevé par la formulation des résolutions majeures au rang desquelles figurent, entre autres, l’organisation des émissions à caractère social sur les thématiques liées aux droits des enfants, au droit à l’éducation, à la préservation des bonnes mœurs, au droit à l’image, au droit à l’identité et à l’intégrité morale.
Serge Aimé BIKOI