Dans sa déclaration en rapport à la célébration de la Journée internationale de la femme, la Commission des droits de l’Homme du Cameroun fustige l’usage néfaste des technologies dans la société.
La 38ème édition de la Journée internationale de la femme se célèbre ce 8 mars 2023, autour du thème : «Pour un monde digital inclusif : innovation et technologie pour l’égalité des sexes». Une problématique qui sied au contexte actuel, dans un monde où les technologies offrent diverses possibilités, notamment pour l’entreprenariat féminin.
Lire aussi :Journée internationale de la femme : le canton Bell au pas
En 2022, le rapport de Hootsuite et We are social, indiquait que le Cameroun compte quatre millions cinq cent cinquante mille (4.550.000) abonnés sur les réseaux sociaux, soit un taux de pénétration de 16,5%. Autant de personnes qui constitueraient une bonne clientèle pour une activité commerciale basée sur le digital. Dans la déclaration de la Commission des droits de l’Homme du Cameroun (Cdhc), signée par son vice-président Galega Gana Raphael, la Cdhc invite les «femmes à accentuer le renforcement de leurs capacités sur l’éventail des services qu’offrent les technologies innovantes, sur l’utilisation des Tic comme solution palliative d’autoformation et d’autonomisation.» Aussi, la Commission demande aux pouvoirs publics d’améliorer la connaissance et les compétences des enseignants en matière d’utilisation des Tic. A l’égard des médias, la Commission conseille la diffusion «des images positives et non sexualisées des femmes.»
Lire aussi :Mutilations génitales féminines au Cameroun : Faute d’occupations, les exciseuses renouent avec les lames
Les technologies innovantes doivent être usitées avec intelligence. Raison pour laquelle la Commission conseille aux parents de retarder au maximum «l’âge de l’offre de téléphones et de tout appareil électronique donnant accès auxdits réseaux sociaux». Non sans prier les élèves et les étudiants à éviter la divulgation d’images obscènes sur les réseaux sociaux. La Commission demande également de «faire preuve de décence dans l’utilisation des Tic, notamment par la publication, dans les médias sociaux, des images positives et non sexualisées des femmes, ainsi que par l’usage en toutes circonstances, d’un langage respectueux de l’image et de la considération de la femme et de la jeune fille… La diffusion des images obscènes, déshumanisants et déshonorants constitue des atteintes à la moralité publique, punies par la loi.»
Daniel NDING