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Mutilations génitales féminines au Cameroun : Faute d’occupations, les exciseuses renouent avec les lames

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Elles avaient juré à l’Etat de ne plus détruire l’intimité des fillettes et jeunes filles. Mais la Commission des droits de l’Homme du Cameroun observe que l’inactivité des exciseuses les a conduites dans la clandestinité.

Excision, clitoridectomie, infibulation…toutes ces formes de mutilations génitales féminines (Mgf) ont la peau dure au Cameroun. Les répercussions sur la vie des victimes sont pourtant néfastes. L’Organisation mondiale de la santé (Oms) cite notamment les complications sévères dans la cicatrisation de la blessure, les douleurs violentes, les saignements excessifs…

A long terme, les victimes doivent faire face aux «problèmes urinaires, vaginaux, menstruels et sexuels ; un risque accru de complications lors de l’accouchement et de décès des nouveau-nés ; la nécessité de pratiquer ultérieurement de nouvelles opérations chirurgicales, par exemple lorsque la mutilation conduit à la fermeture ou au rétrécissement de l’orifice vaginal ; il faudra alors procéder à sa réouverture pour permettre à la femme d’avoir des rapports sexuels et d’accoucher. Les Mgf portent également une atteinte à l’intégrité physique et morale des victimes comme l’infertilité, l’exposition aux risques de transmission du Vih et l’atteinte à la vie et participent ainsi à la perte de l’estime et à l’acceptation de soi, ainsi qu’à la perte d’opportunités d’une vie intime et sexuelle autant sensorielle qu’épanouissante de ces jeunes filles et femmes», détaille la Commission des droits de l’Homme du Cameroun, Cdhc. En faveur à la Journée internationale de la tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines, célébrée les 6 février, la Cdhc a signé une déclaration.

Lire aussi :Pr James Mouangue Kobila : «Retrouver au plus vite tous les commanditaires et complices de l’assassinat crapuleux de Martinez Zogo» 

Pour cette édition 2023, le thème invite à une mutualisation des énergies : «Partenariats avec les hommes et les garçons pour transformer les normes sociales et de genre, afin de mettre un terme aux mutilations génitales féminines». Au-delà d’intéresser les hommes à la problématique, la Commission propose au gouvernement et à la société civile, de trouver une situation économique stable aux exciseuses. D’autant plus que dans certaines communautés, l’Oms regrette une fâcheuse tendance des habitants à opter pour «la nouvelle forme dite ‘‘moderne’’ de prévalence de ces pratiques, à savoir la médicalisation des Mgf, entendue comme les Mgf pratiquées par des professionnels de la santé formés, en lieu et place des exciseuses traditionnelles, avec l’illusion de rendre la pratique plus sûre et d’y trouver prétexte pour la légitimer», relève le Professeur James Mouangue Kobila, président de la Commission dans sa déclaration.

Lire aussi :Cameroun : la scolarisation des handicapées préoccupe Commission des droits de l’homme 

La Cdhc recommande au gouvernement de «mettre à la disposition des exciseuses des ressources financières et matérielles appropriées pour les amener à exercer d’autres activités lucratives en lieu et place de l’excision». Il y a un peu plus de trois ans, se souvient la Commission, les exciseuses dans le Logone et Chari avaient juré à «l’unisson de ne plus recommencer. Des ressources n’ont pas été allouées pour encourager les exciseuses à exercer d’autres activités lucratives en lieu et place de l’excision, ce qui a amené plusieurs d’entre elles à entrer dans la clandestinité

Lire aussi :Commission des droits de l’homme du Cameroun : en mode vitesse de croisière en 2023 

Les Mutilations génitales féminines sont punies par l’article 277 de la loi n° 2016/007 du 12 juillet 2016 portant Code pénal de la République du Cameroun. La Commission invite la société «à briser le silence en dénonçant ou en signalant tout cas de violations des Droits de l’homme en général, et de mutilations génitales en particulier dont ils ont été victimes ou témoins, y compris par le truchement de son numéro vert, le 1523

Daniel NDING

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