Au terme d’une mission de monitoring des réalisations effectuées à mi-parcours sur le terrain, le bailleur de fonds et ses partenaires de mise en œuvre ont présenté les résultats au gouverneur de la région vendredi 30 mai 2025.
Lancé en 2023 par l’Union européenne, ce programme promeut des solutions durables pour les personnes déplacées au Cameroun et en République centrafricaine. A date, sa mise en œuvre a déjà contribué significativement à l’amélioration des conditions de vie des réfugiés ayant décidé de retourner en Rca, où vivant dans les communautés hôtes des régions de l’Est et de l’Adamaoua au Cameroun. Selon Bertaina Serena, de la délégation de l’Union européenne au Cameroun, le programme Solid a permis de renforcer les services sociaux de base, au bénéfice des réfugiés et des communautés, notamment l’accès à l’eau potable pour environ 150.000 personnes, ainsi qu’au renforcement des plateaux techniques des centres de santé.
Ce programme a également contribué à l’autonomisation économique des populations vulnérables à travers la création des cases de santé et de groupements d’épargne et de crédit. Il a également permis de renforcer les capacités économiques des populations à travers les activités génératrices de revenus dans les secteurs agricoles, pastoraux et piscicoles. Ce qui a largement contribué à améliorer la sécurité alimentaire des zones transfrontalières, et à renforcer les tissus économiques locaux dans les régions de l’Est, de l’Adamaoua au Cameroun, et en République centrafricaine, dans les départements de la Mambéré-Kadey, la Nana-Mambéré, l’Ouham-Pendé et la Sangha-Mbaéré.
Un partenariat fructueux
En réalité, ce programme est mis en œuvre par un consortium dirigé par le Conseil Danois pour les réfugiés (Drc), en partenariat avec Action contre la faim (Acf), Care et le Conseil norvégien pour les réfugiés (Nrc). Ce partenariat a permis de mobiliser des ressources et des expertises pour répondre aux besoins complexes des personnes déplacées et des communautés hôtes.
Malgré les résultats positifs, le programme Solid ne saurait répondre seul à l’ensemble des besoins complexes engendrés par les décennies de déplacement forcé, de marginalisation et de sous-développement structurel dans les zones frontalières. Pour la mission qui est descendue à l’Est, il est impératif d’étendre les zones d’intervention et de renforcer les moyens financiers et techniques pour affluer davantage les efforts de l’État camerounais pour l’accès aux services sociaux de base et la promotion de la cohésion sociale.
Le programme Solid incarne une vision de développement intégré, inclusif et durable, et mérite à ce titre un accompagnement à renforcer dans le temps et dans l’espace. Étant donné qu’il s’achève en juillet 2026, les autorités camerounaises et les partenaires techniques et financiers doivent continuer à soutenir ce programme, pour garantir des résultats durables et une amélioration significative des conditions de vie des personnes déplacées et des communautés hôtes.
Ange-Gabriel OLINGA BENG